Cela fait deux-trois ans que je voulais faire ce reportage avec mes voisins, éleveurs de brebis (entre autres). Cette année, la tonte a eu lieu un jour où j’étais dans le coin. Direction donc une ferme dans les environs de Sauxillanges pour voir ces blanches bêtes se faire mettre à poil.
Une ferme où rien ne se perd, tout se recycle !
Pommes de terre à vendre |
On commence par aller chercher les brebis : les agneaux sont enfermés dans un enclos à l’écart des mères et on appâte les brebis avec un peu de graines au fond d’un seau. Hop hop, on secoue et le troupeau suit.
Tendres agneaux |
Brebis à peine intéressées |
Troupeau bien aligné |
Dans la grange équipée pour l’occasion, tout le monte s’entasse, le plus caché possible (et certaines brebis qui connaissent déjà la tonte sont bien malignes et se mettent au fond dès le départ). Les palissades en bois ne sont pas de trop pour les contenir. Et pour garder la chienne à l’écart. Toute jeune, elle n’attend qu’une chose, avoir le droit de japper et courir après les moutons.
Entassées dans le coin |
Une téméraire |
Eden, confinée dehors |
Tant qu’à tondre les moutons, autant en profiter pour les soigner. Ils ont donc droit à un vermifugeage en règle, des soins plus approfondis si besoin est. J’ai ainsi découvert le pietin du mouton, qui sent pas bon, et les parasites qui peuvent se développer dans la foulée et bouffer une brebis toute crue en même pas deux jours. Parallèlement, le numéro des brebis est soigneusement noté, avec les soins effectués. Parce qu’être éleveur, ce n’est pas seulement s’occuper des animaux, c’est aussi gérer une sacrée paperasse.
Les médicaments, c’est pas bon |
Notes pour plus tard |
S’ensuit une séance de pédicure, car les ongles, ça pousse et pour le moment, les brebis ne savent pas encore manier les coupe-ongles…
Besoin d’une petite coupe |
Le pédicure à l’oeuvre |
Pendant que Lilian officie sur les pieds des moutons, à côté, le tondeur débarrasse une brebis de sa toison. Chrono en main, ça prend moins de deux minutes et une pirouette à la brebis : d’abord la fesse gauche, puis l’épaule gauche, tout le flanc gauche, puis l’épaule droite, le flanc droit. Le tondeur finit par la fesse droite et la toison est au sol.
Besoin d’une petite coupe |
Le pédicure à l’oeuvre |
Travail simutané |
D’abord à gauche |
Puis côté droit |
Pirouette |
Tous les animaux de la grange passent entre les mains du tondeur. Enfin presque, un bouc et une chèvre, ça ne se tond pas. Et au passage, j’ai appris que certaines races de moutons et de chèvres n’avaient pas de cornes. Ouf, j’ai cru que les mâles avaient droit au même sort que certaines vaches (je trouve ça vraiment moche, une vache sans corne).
Pas concerné par la tonte |
Le bélier du troupeau |
Ca y est, toutes tondues |
Maintenant que la tonte est finie, on regroupe les mamans et les agneaux. Après une séance de retrouvailles chaleureuses et bêlantes, on remmène tout ce petit monde, un peu plus léger et moins laineux, vers les prés. Depuis la ferme, on a vu sur le massif du Sancy, tout au fond. Sympa, comme vue de pâturage.
Elles suivent toujours le seau |
Retour dans le pré |
Un grand merci à Christelle et Lilian pour m’avoir permis de découvrir la tonte des brebis et de faire ces photos.