Premiers tours de roue à Lédenon

Publié le 19 août 2011

L’année dernière, j’ai gagné grâce à un concours photo de Moto-Station un stage de pilotage (oui monsieur) à Lédenon. Il m’a fallu une année pour trouver une date qui collait entre mon emploi du temps et le calendrier de 4G, et je suis finalement allée rouler le 19 juillet.

Le destrier choisi pour cette épopée : le Pégaso étant (encore) en panne, c’est la SV, bientôt 10 ans et quelque 150 000 km (et deux moteurs), qui s’y est collée. Ca allait lui faire bizarre, à moi aussi d’ailleurs, vu qu’on est plutôt habituées toutes les deux à parcourir des routes petites, toutes petites, limite des chemins.

JLM, alias Jolitho, s’est occupé de la préparation de ma moto pour cette journée. Il voulait tout démonter, je lui ai demandé de quand même laisser les roues, le moteur, la selle et le guidon !

Arrive le 19 juillet… La journée en quelques points :

  • Le matin, on commence par un spectacle son et lumière, avec un orage d’un fort beau gabarit. Et on continue par thalassothérapie, avec un mètre d’eau dans la cuvette (pas celle de la salle de bain, celle de la piste) et 3 cm dans les stands. On a eu un cours théorique de conduite sur le circuit les tongs dans l’eau ;
  • Reprise du spectacle son avec Marc Garcia en démonstration d’un bon et d’un mauvais passage en courbe. Une moto qui passe mal, c’est « vraommmmmmmm, vraommmmmmmmmmmm, vraommmmmmmmmmmmmm ». Une moto qui passe bien, c’est « vraoooooooooooommmmmmmmmmmmmmoooooooommmmmmmmmmmmmoooooooooooooooommmmmmm ». M’enfin, c’est plus parlant quand c’est Marc qui le fait ;
  • Les formateurs (Marc Garcia, Boris Chambon, Serge Nuques, rien que ça), c’était de la confiture à une cochonne tellement ils étaient bien et tellement je me suis montrée lente sur la piste ;
  • Nous faisons en fin de matinée, juste avant d’aller manger, un p’tit tour à pied pour aller voir la tête des virages qu’on a vu sur le papier ce matin (oui, il y en a un qui va dans le mauvais sens) ;

  • Serge et Boris ont fait quelques tests d’adhérence du bitume. Je ne sais pas si c’était vraiment rassurant de les voir glisser sur leurs baskets…

  • Petit tour dans la cuvette qui n’est pas encore sèche. Il y a même un peu de terre : chic, je vais être en terrain connu. En fait, non, entre midi et deux, la piste aura le temps de sécher et les équipes du circuit auront tout nettoyé ;

  • Une fois repus, on se prépare ;

  • Et gazzzzzzzzzzzzzz. Je suis partie hyper crispée et je n’ai pas du tout réussi à dépasser ma trouille. Parait que c’est normal, n’empêche que j’ai eu PEUR toute l’après-midi.

  • Je sais même pas à quelle vitesse j’étais, je m’occupais de freiner, accélérer, essayer de pencher, apprendre à déhancher. Alors passer les vitesses était le cadet de mes soucis ;
  • Lédenon, c’est facile : du cône vert au cône orange, tu accélères. Au cône orange, tu lâches les gaz, tu freines (enfin normalement, parce que moi, parait qu’il faut pas que je freine justement…)), tu penches et tu réaccélères au cône vert. Et si on enlève les cônes ? Euh, ben non, faut pas enlever les cônes !!
  • Il parait que j’ai un bel enroulé. Même sur circuit, si si !
  • Ca doit pas être tous les jours qu’une bécane qui affiche 146 000 km au compteur tourne à Ledenon ;

  • Une demi-journée, c’est vraiment trop court et une journée, ça doit commencer tout juste à être bien (je ne suis pas que lente sur la route, je suis aussi lente à apprendre).

Un gros plus pour les formateurs, qui mettent l’accent sur les sensations qu’on doit ressentir, sur la compréhension de la bécane et qui donnent aussi des conseils à appliquer sur route.

Je suis repartie déçue par la météo et mes « performances », ravie des conseils que j’ai eus. Me reste plus qu’à appliquer tout ça !

Encore merci à Moto Station et à 4G pour ce stage. Après 10 ans de moto, ça ne fait pas de mal.
Merci aussi à JLM pour la préparation de la moto et à Marc et Fabienne pour l’hébergement près de Lédenon.


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