La course continue, le jour commence à tomber… Et là, ça devient magique, on entre dans un autre monde, avec une atmosphère étrange. Le bruit des motos qui passent est aussi hypnotique que les successions des phares.
C’est en début de nuit que je prends ma perle de la course, LA photo qui me rend heureuse.
Croissant |
De toute l’après-midi, je n’ai pas réussi à faire de filés, bataillant avec mon appareil photo sans résultat. En toute illogique, j’y arrive de nuit.
Course poursuite |
Ombres |
Au cours de la nuit, je ferai deux fois le tour du circuit à pied, une fois à l’intérieur, une fois sur l’extérieur, et je crapahuterai dans les stands le reste du temps. Pour vivre au maximum tout ce qui se passe sur la piste, où les motos tournent, tournent, pendant que les commissaires, les yeux un peu fatigués, assistent au spectacle.
Dans les S bleus |
Commissaires |
Dans les stands, les ravitaillements continuent de s’enchaîner. J’en ai profité pour faire une série sur les panneaux qui servent aux pilotes à repérer leur stand. Au bout de quelques heures de course, ce n’est plus évident pour eux de se souvenir exactement où se trouve leur box. Donc quasiment toutes les équipes en ont un, parfois avec de l’humour, souvent avec les sponsors.
Brandi |
Stop ! |
Omer |
C’est par là ! |
Au fur et à mesure que les heures passent, la fatigue se fait sentir de plus en plus lourdement dans les boxes. On croise des yeux rougis par la nuit, des mines tirées. Les canapés et fauteuils sont pris d’assaut.
Dans un box |
Au bord de la piste, le long de la ligne droite des stands, les chronométreurs sont encore à leur poste. La nuit a dû leur paraitre longue à eux aussi.
Chronométreurs |
Dans les tribunes, les spectateurs sont rares. Mais ils sont quand même quelques uns à avoir tenu jusqu’au bout de la nuit et ne s’installent pour dormir qu’à l’aube. Sur les pelouses, se sont surtout les gobelets vides qui traînent.
Tribunes |
Pelouse |
Le soleil finit par se lever. Je n’ai toujours pas dormi.
Lever du soleil |
Garage vert |
Au bord de la piste, il y a aussi des mascottes (celles des commissaires), aux premières loges pour voir les motos passer.
Mascotte |
L’heure de l’arrivée approche, la tension monte. Pour toutes les équipes, la chute, si près du but, devient la hantise. Les pilotes continuent de se succéder au guidon des machines.
Dans la chicane |
A 15h, toutes les équipes envahissent la voie des stands, dont l’accès était réglementé pendant la course. Pour le team 63, cette fois-ci, pas de surprise mécanique, pas d’huile sur la piste qui fait chuter (même si ça a failli pendant la nuit). L’équipe monte sur la rambarde pour regarder le pilote du dernier relais passer une dernière fois sur le circuit, avant de rentrer au stand sous les hourras généraux.
Dernier tour |
Hourras |
Cette fois-ci, c’est donc une réussite et une bonne place (22) pour le team 63, qui avait abandonné au Bol d’Or. Bravo à tout le monde pour avoir réussi cela !
Avec une pensée pour ceux qui n’étaient pas là. Pour Caro.
A suivre : le chemin le plus court entre Le Mans et Issoire.