CORINNE 'TITE ROUTE
L'oeil dans le viseur, les roues sur le bitume, les mains dans la terre
Fini l’apocalypse d’hier, la pluie s’est arrêtée ce matin. Le réveil sonne tôt encore ce matin, pour un départ de Benoît à 6h30.
Aujourd’hui, c’est journée marathon, les road-books ont été distribués, découpés et collés hier soir, mais ne sont enroulés sur les dérouleurs que ce matin. Gros coup de stress pour Marie, parce que justement, ça ne rentre pas, le papier se plie, ils s’y mettent à plusieurs, petite péripétie du matin…
Ambiance sous le barnum dans le petit matin blême.
Et c’est parti pour une journée 395 km, avec lever de soleil sur les bords de Loire, avec les petits villages mignons comme tout, qui sentent le vin en ces temps de vendange et dans la nature qui commence à prendre ses couleurs d’automne (ayé, la minute de poésie est faite).
Au CH d’assistance, tout se passe bien, rien à signaler. Pas de panne, pas de chute, la journée s’annonce bien.
Ca n’a pas duré !
C’est Benoît qui commence la danse en se faisant rentrer dans le feu arrière par un autre concurrent à un changement de direction. Pas de gros dégâts pour lui. Par contre, la béquille semble avoir fait quelques dégâts sur la carénage de la sportive entreprenante. A part ça, il continue à bien rouler en spéciale du barrage de Prat, en rentrant dans le top 20, et est bien placé encore pour demain.
Une chute aussi pour Marie, à la fin de la spéciale, entre la ligne d’arrivée et le pointage, là où il ne fallait pas se relâcher. Pas de gros dégâts non plus et aussi un très bon temps de spéciale, à moins d’une demi-seconde de Jean-Marc. Une jolie façon de terminer dans le même temps une journée qu’ils ont passé à rouler ensemble.
Pas de chute pour les autres, une déconvenue pour Cyril sur la spéciale : après la chute d’un concurrent quatre places devant lui, la course est arrêtée pendant près d’une heure. Et 15 mn avant que ça reparte, la pluie qui n’était quasiment pas tombée de la journée vient s’inviter dans la course.
Les pilotes se sont réfugiés où ils pouvaient.
Cyril est donc parti sur du mouillé… D’autres n’avaient pas l’air plus motivé que ça pour remonter sur la moto.
Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin : Seb. Dans son portrait, on parlait du chat noir qui le suit régulièrement. Le chat semble avoir abusé de Dark Dog depuis le début de la course. Cette fois, c’est le régulateur qui a lâché, faisant bouillir la batterie. Donc batterie morte par la même occasion. Patrice a joué son plein rôle de « spare partenaire », régulateur et batterie ont été échangés, et Seb a pu arriver jusqu’au bout, abandonnant Patrice au bord de la route, avec une KTM en panne… Dans la mésaventure, c’est le côté humain qui est ressorti. Patrice n’est pas resté longtemps seul à côté de sa moto, un riverain est venu lui offrir l’hospitalité, le temps d’attendre que Manu et Filipe arrivent avec le camion mécanique, qu’il a fallu décharger pour l’occasion. Patrice est donc resté deux bonnes heures avec Mickael, Jessica et Crevette. Merci à eux pour l’accueil chaleureux.
Et deuxième effet « les gens sont sympas », un appel a été lancé sur deux forums KTM pour essayer de trouver un régulateur, vu que les appels aux concessionnaires n’ont rien donné. Et bien ça a marché, un régulateur nous attendra à Thonon les Bains. Demain, Patrice roulera sur la moto de Corinne, qui elle-même roulera sur une Versys 1000 de prêt. On a donc une solution pour demain, reste à voir pour la journée Belleville-Thonon.
Et on pense faire faire quelques prières pour les jours prochains.
(en fait, le pilote révise la spéciale du Prat sur son téléphone).
Ce soir, la pluie s’est mise à retomber par intermittence sur Montluçon. Et dans le barnum, les affaires sont suspendues pour sécher, enfin du moins, on essaye.
KTM, ready to race (mais quand batterie bouillue, batterie foutue quand même).
Le classement du jour :
Benoît : 28
Jean-Marc : 56
Marie : 60
Sébastien : 79
Cyril : 88
Tout le monde est dans les 90 premiers, on est super contents !