Mardi 20 janvier
Tiznit – Tafraout
Bord de route |
Au départ de Tiznit, la route ressemble à celle de la veille. Elle est assez rectiligne et le paysage sans grand intérêt. Puis, sans prévenir, au sommet d’une côte, ça change. Ca se met à tourner. Nous passons un village avec une route sinueuse, qui monte et qui descend. Peu à peu, les amandiers en fleurs se font de plus en plus nombreux sur les côtés. Et la route se tortille dans tous les sens, dans les virages à droite, elle penche franchement à droite et idem à gauche. Et elle est recouverte de bosses. Elle rebondit, elle rigole, et elle nous communique sa bonne humeur. Nous longeons pendant quelques temps le fond d’une vallée, au bord d’une rivière.
Vallée |
Vallée |
Puis nous montons dans les montagnes. C’est beau, c’est gai et ça dure 100 kilomètres. Les arbres en fleurs sont magnifiques et donnent au paysage une vie qu’on a vu nulle part ailleurs. Nous mettons plus de deux heures pour faire la route, mais ça va bien, nous avons le temps. En chemin, en haut du col du Kerdous, un hôtel nous fait de l’oeil. Il doit avoir une vue magnifique sur les environs. Mais il est un peu loin de Tafraout, notre destination.
A la sortie d’un village, juste après un virage, je vois Sam allongé dans le fossé. Il est plus énervé qu’autre chose, il dit s’être retrouvé dans le fossé parce qu’il pensait à autre chose et qu’il a freiné de l’avant. On relève la moto. Un camion passe à fond la caisse, élargissant bien le virage. Gloups, je préfère qu’il soit loin devant ou loin derrière, celui-là. On repart. A Tafraout, nous hésitons entre les hôtels et le camping. Les hôtels pas chers n’ont pas vraiment d’endroit pour garer les motos, l’hôtel haut de gamme est pas mal, mais sans plus. Alors nous optons pour le camping où nous prenons une des deux chambres en bungalow.
Installation au camping |
Ce qui nous permet de faire connaissance avec Marcel, notre voisin qui a la deuxième chambre. 75 ans, passant pratiquement la moitié de l’année au Maroc et dans les pays avoisinants. Il vit dans son camion aménagé avec lequel il revient de Mauritanie. Un des gardiens du camping arrive avec la théière et, alors que nous avons tout juste déchargé les bagages, nous nous retrouvons assis autour d’une table, sous la tonnelle, à boire un petit thé avec Marcel et Ahmed. Un peu après, j’ai juste le temps d’immortaliser le coucher de soleil qui jette ses rayons orangés sur les montagnes. Le coin est magnifique.
Derrière le camping |
Le soir, dîner en ville et balade dans Tafraout. La rue principale n’a aucun intérêt mais derrière, dans les petites ruelles, se trouvent les ateliers de babouche et le souk. La visite en est tranquille, nous ne nous faisons pas harponner par les vendeurs ni emmerder par les enfants. Tafraout nous fait un bien fou.