Après avoir bien crié ma joie sous mon casque, je suis donc partie en Ardèche ce week-end.
Je pourrais faire un CR classique, parler de l’avant concentre, avec les échanges de mails qui ont légèrement fait chauffer l’ambiance et trépigner à l’avance de retrouver tous les copains.
Du trajet avec Alain, qui a choisi notre point de rendez-vous à Noirétable pour claquer son roulement de roue arrière. Du motard auvergnat rencontré à cette occasion et qui l’a dépanné de manière étonnante.
Du col de Mézillac, avec ses congères de neige qui arrivaient plus haut que mon casque. De l’arrivée à la nuit tombée, avec un phare qui éclaire toujours aussi mal, de l’apéro qui attend à l’intérieur de la grande salle éclairée, des lasagnes au saumon de Philippe, en portion pour nain anorexique qu’il faut remplumer.
Je pourrais parler des copains super sympas qui tentent de me coller une réputation totalement injustifiée et ne manquent pas de détourner complètement mes propos du sens pur et innocent que j’ai voulu leur donner.
Je pourrais raconter les routes ardéchoises viroleuses, belles et propres, qui font faire flip flap flip flap à la moto ; des routes qui font faire flip flap flip flap un peu moins vite à cause des gravillons ; et de celles qui ne font pas faire flip flap flip flap du tout parce que gravillonnées, mouillées et entourées de champs encore bien recouverts de neige.
Je ne pourrais pas retranscrire l’ambiance qui régnait, inimitable, une Tromph partie dans toute sa splendeur, avec ses participants, son soleil, ses routes.
Pour reprendre le gimmick du week-end, je pourrais dire que c’est moche de vieillir parce que le samedi après-midi, au lieu de faire l’AR des gorges de l’Ardèche, on cherche une terrasse au soleil. Parce que quand on nous annonce que le col est fermé pour cause de 10 cm de glace sur un kilomètre, on fait demi-tour. Parce qu’à 1 h du mat’, on se retrouve à jouer à reconnaître des morceaux de musique qui sont tellement vieux que certains d’entre nous (pas moi) n’étaient même pas nés quand ils sont sortis, en se disant que les bons groupes, c’est comme les histoires d’amour, ça dure rarement plus de 5 ans. Ou encore parce que le soir, maintenant, on se finit à la verveine (Marc, tu peux féliciter Fabienne ;o))
Mais en fait, je peux aussi résumer le week-end en une photo.