Yop,
Ce soir, en rentrant de ma formation à Clermont, j’étais pleine de bonnes décisions : rentrer vite chez moi pour bosser un peu. Pis de toute façon, vu la flotte que je me suis pris sur la tronche hier, j’avais pas forcément envie de renouveler l’expérience. Même si conduire sous une pluie torrentielle tout en étant aveuglée par le soleil couchant est une expérience étonnante.
L’appel de la route a été autre. Au lieu de « Issoire », j’ai suivi la direction « Bordeaux », ce qui m’a amené sur la N89, avec l’intention d’aller voir du côté de Murol/ St Nectaire, voire de refaire un petit tour Croix Saint Robert / Croix Morand. Je me suis demandée si le ciel était dégagé de l’autre côté du Sancy. Mais après réflexion, j’ai laissé tomber l’idée, en cette saison, la Croix saint Robert ne doit pas être encore rouverte. J’ai donc pris la direction du Vernet Sainte Marguerite et du gros roulant, je passe à la route à vache, trous en formation et gravillons compris. Et je confirme ce que je pensais déjà : c’est vraiment très très joli par là-bas. Surtout avec un éclairage rasant de soleil couchant, de gros nuages gris en fond, et, au milieu des champs encore noirs, les tâches vertes de la nature qui commence à se réveiller en cette fin de mars. Il y a bien encore un peu de neige sur les sommets, mais je fais tout pour éviter de me diriger vers elle. Ca tombe bien, elle est plein est et ça m’évite de me retrouver avec le soleil dans la visière. Et en plus, de tourner le dos au soleil, alors qu’il y a encore un peu de pluie dans l’air, ça permet de regarder droit vers les arcs-en-ciel. En deux jours, j’en ai vu une bonne dizaine, de toutes tailles, des doubles, des simples, des partiels, des entiers. Il n’y a que les chaudrons que je n’ai pas trouvés. Dommage !
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Corinne ‘tite route