C’est hier soir, en rentrant du boulot sous un joli coucher de soleil, que j’ai décidé de prendre la moto pour aller bosser aujourd’hui. Sauf que je n’ai pas vérifié la météo…
Ce matin, démarrage un peu difficile (va vraiment falloir que je vérifie ce qui déconne), mais je pars tranquille. Oui, tranquille parce que je trouve que l’avant est bizarre. Sans doute les pressions à vérifier. Mais bon, tout se passe bien, virages de l’A75, autocroute, embouteillages clermontois (oh, bien 7 mn de remontée de files).
Au boulot, plus l’après-midi avançait, plus j’avais droit à des remarques de mes collègues. Prévenants, mes collègues. « Il est tombé quelques gouttes », « t’as vu le ciel? c’est pas un peu noir ? », « toi, tu as mal choisi ta journée pour venir en moto ». Oui, bon, ça va, hein… Petit détail, je n’ai pas pris d’affaires de pluie, vu que je comptais me faire une petite balade sous le soleil couchant.
C’est donc sous une petite averse que j’ai pris la moto, juste ce qu’il faut pour mouiller ses fesses en les posant sur la selle qui prend l’eau depuis 10 mn déjà. Je m’extirpe de la ville de Clermont, je fais le plein à la station, regonfle les pneus. Il manquait 1,5 kg à l’arrière. Je ne sais plus qui me disait qu’un problème à l’arrière se ressentait énormément à l’avant. ‘tain, qu’est ce que je vais vous mettre le jour où j’ai un amorto arrière digne de ce nom et des pneus correctement gonflés ! La moto a l’air d’avoir récupéré un comportement un peu plus « normal » (modulo mon amorto mort). En même temps, vu que la pluie vient de redoubler d’intensité et que ça fait de la mousse sur la route, je n’ai pas réellement testé la mise sur l’angle de la moto.
Je prends l’autoroute, quasiment sûre que ça va se calmer vers Montpeyroux. Bingo, ça s’éclaircit un peu, le ciel et ma visière. Je suis trempée, mais j’ai envie de rouler un peu quand même. Donc sortie Montpeyroux, direction Coudes, Parent, Saint-Babel. Les routes sont mouillées et parfois gravillonnées (c’est pas grave, vu que ça s’annule), la campagne est toute verte, le bitume sèche en faisant des petits nuages de vapeur. J’ai traversé quelques villages à l’heure où ils commencent à s’apaiser, les habitants devant leur télé. J’ai même eu une illumination sur la fin, quand le ciel s’est éclairci au-dessus de ma tête. Bref, une petite balade à deux à l’heure, tranquillou, avec une humeur zen comme je n’ai pas eu depuis longtemps.
(*traduction pour les non informaticiens : remplacer b par c)