Essai de la Mulhacèn
Malgré la pluie, hier, j’ai décidé d’aller quand même essayé la Mulhacèn. Plus envie d’attendre. J’ai bien fait. Parce que je me suis pris quelques gouttes de pluie au début. Puis plus rien. J’ai même réussi à rouler sur des portions de routes sèches, c’est dire.
Au total, une heure et demi de roulage (les mecs de la concession commençaient à se demander si j’étais pas en panne quelque part), 70 km, pauses comprises. Je suis partie sur mon terrain de jeu favori, à savoir des petites routes vers Sauxillanges, avec des portions en sous-bois bien humides et plein de sable/gravillons/boue sur les routes, suite aux grosses pluies de ces derniers jours. Mais aussi quelques portions de secs où j’ai pu commencer à mettre gaz et à voir si ça peut pencher, c’t’engin.
En gros : ben j’aime bien. Elle est facile à conduire, j’aime bien la position. Elle n’est pas ultra confortable, mais ça, je m’en fous. Faut jouer un peu de la boîte, pour éviter de faire cogner le moteur. Ca sert à rien de monter dans les tours, passé un cap, ça pousse pas vraiment plus. Bref, faut rester dans une plage genre 3 000-5 000 tours (à peu près). Ca tombe bien, c’est l’utilisation en gros que j’ai de la SV. Comme il me faut du temps pour connaître une moto, je ne l’ai pas vraiment poussée, je ne sais pas faire. Mais bon, ça a l’air de pencher très bien et quand je l’ai poussée un peu sur certaines portions, vers 90-100 km/h, j’ai trouvé ça rigolo. Un truc bizarre : à vitesse normale, rien à signaler, mais à basse vitesse, j’ai trouvé l’avant hyper flou, limite à me demander si j’avais le pneu avant à plat ou un truc qui se dévissait…
Côté freinage, c’est une moto qui me demanderait de réapparendre à freiner correctement. Je joue beaucoup avec le frein arrière de la SV, surtout dans les virages gravillonneux. Sur la Mulhacèn, le frein arrière est un vague ralentisseur.
Elle correspond tout à fait à l’idée que je m’en était faite. C’est une moto qui répond bien à mon cahier des charges, à savoir rouler dans des petites routes à virolos, dans une plage de vitesse de 50 à 110 km/h. Ses défauts sont ceux entrevus sur le papier : difficile de mettre des bagages dessus, réservoir en plastoc donc faut que je change aussi ma sacoche réservoir, pot qui chauffe la jambe et réservoir ridiculement petit qui me fait perdre une cinquantaine de kilomètres d’autonomie par rapport à la SV.
Tiens, la SV, parlons-en.
Je me suis dit que le bon test, c’était de la reprendre juste après la Mulhacèn, pour savoir si j’ai une nette préférence. Ben c’est raté. Ma SV, je l’aime toujours autant. Je la connais par coeur, je sais comment je peux accélérer, comment freiner avec, jusqu’où je peux pencher. Bref, je prends mon pied avec. Mais ça ne m’empêche pas d’avoir envie quand même de craquer pour la Mulhacèn. Certes, la SV me semble plus polyvalente. Mais la Mulhacèn a l’attrait de la nouveauté pour moi, alors que la SV commence à vieillir, avec partie cycle qui a 90 000km. Le caractère de la petite jeune qui me semble accessible à ce que je sais faire et son look me plait (à part le pot). Reste à savoir ce que ça donne dans le temps.
Mon état d’esprit :
Je me connais, je vais me poser des tas de questions pendant quelques jours et me décider sur des critères absolument pas objectifs ! Déjà, j’attends la réponse du concess sur le prix de cette bécane, qui a 2 000 km au compteur et non 1 200 comme marqué sur le pannonceau. Pour savoir si je m’attarde sur celle-là ou si je regarde du côté d’une vraie neuve.