CORINNE 'TITE ROUTE
L'oeil dans le viseur, les roues sur le bitume, les mains dans la terre
Dimanche 3 octobre – Spéciale du mont Faron
La spéciale du mont Faron, c’est la cerise sur le gâteau du Moto Tour. Une RAC (route à chèvre) de toute beauté, comme je les aime : étroite, sinueuse, bosselée, dans un paysage magnifique.
Pour y aller, j’ai testé un des « taxis » Goldwin qui sont disponibles pour la presse pendant le Moto Tour. Y a pas à dire, je déteste être passagère, même sur une moto dite confortable. Le seul truc que j’ai trouvé rigolo, c’est que les enceintes incrustées dans les accoudoirs donnent l’impression qu’on a la musique directement dans le casque…
Dans la spéciale, je choisis de m’installer plutôt vers le haut : la vue est moins belle et dégagée, mais c’est aussi moins serré et peuplé que le bas. Sur cette spéciale, il y a énormément de spectateurs, c’est vraiment sympa.
 Il y a du monde |
L’ouverture est faite par les gendarmes de l’escorte présidentielle, qui passeront plusieurs fois, entre deux concurrents. N’en profiteraient-ils pas un peu ?
 Ouverture |
Les concurrents passent, dans l’ordre inverse du classement. Certains sont là pour taper un chrono, mais d’autres viennent vraiment faire le spectacle : klaxon, wheeling, blocage de roue arrière, travers, course poursuite.
 Le bagnard et le gendarme |
 Le chevalier de Groland |
 Sortie de courbe à fond |
Il y a des différences de style dans les conduites, que ce soit en moto ou en side.
 Le cul dehors |
 La tête qui dépasse |
 Couché déhanché |
 Supermot |
Quelques uns ont connu des déboires : une chute pour un concurrent en super Duke qui a quand même fini la spéciale avec un pneu crevé et l’avant entièrement défoncé. Une des motos électriques est tombée en panne de batterie avant la fin. Un autre concurrent a dû cramer son embrayage et finir la montée en poussant. Et malheureusement, Fredo, l’un des Normands dont j’ai suivi les péripéties depuis le début, est tombé contre un rocher, sans aller vite ni faire le con. Bilan : 6 côtes et 2 vertèbres cassées, rein, rate et poumon touchés. C’est rageant quand ça arrive, d’autant plus si près de l’arrivée.
 Embrayage mort |
La Pan-Euro dont j’ai parlé au début est arrivée à bon port, les valoches un peu rayées. De l’avis de pas mal de monde, l’Italien envoyait pas mal avec son enclume qui ne ressemble pas vraiment à la machine de guerre idéale pour le rallye routier.
 Les valises comme limiteurs d’angle |
Bref, une chouette finale, pour un chouette rallye, sous le soleil.