CR de l’UR vu des coulisses
C’est avec délectation que je lis régulièrement les CR des rallyes. J’étais venue faire un tour l’année dernière au rallye des Volcans, le vendredi soir au camping et le samedi sur une spéciale. Et j’avais bien aimé.
Donc cette année, quand j’ai appris que Eric, Jolitho (aka Jean-Louis) et sa superbe Versys
Clémentine |
et Seb (sml) faisaient ce truc de malades que promettait d’être l’UR, je me suis proposée en assistance quasi-locale pour la bouffe (je veux bien aussi pour la mécanique, mais faut pas se plaindre après).
Après quelques échanges de mails avec tout ce beau monde plus Thierry Ze Mib, aka « Je suis autonome au niveau bouffe », rdv est donné pour samedi matin, à Marcillat. Je dois retrouver la conchita-esclave de Thierry, aka Christophe, et son beau camion vert estampillé
Assistance #34 |
ainsi que Filip et François. Bref, il y aura presque plus d’assistance que de pilotes !!
Vendredi soir, par solidarité avec les pilotes, je commence à cuisiner à minuit. Un énorme orage éclate. Ceux qui partent d’Avignon et du Puy passent forcément pas loin de chez moi, j’ai une pensée pour eux qui vont rouler sous la flotte. Mes cakes cuisent.
Nuit courte, arrivée à Marcillat pour 9h et quelques.
Je mets mon petit Express à côté des gros camions d’assistance et on attend l’arrivée des pilotes. Qui arrivent au compte-goutte.
Arrivée d’Eric, superbe avec sa combi orange sur sa Speed rose. Mais très dépité. Problème de batterie, il a tiré au plus court pour ne pas avoir à s’arrêter et à repartir à la poussette. Il se rendra compte plus tard que s’il avait voulu, il aurait pu repartir sans pénalités, ayant passé les deux CP sur son trajet. Mais il a préféré en rester là (c’est dur de devenir un père de famille responsable, hein ? ;))
Rapidement, les pilotes qui arrivent sont hors course.
Discussion |
Tous aussi épuisés les uns que les autres.
Grosse fatigue |
Et tous aussi dépités de se voir recalés malgré un suivi du RB scrupuleux. C’est de l’incompréhension que je lis dans leurs regards.
Déception |
Au final, seuls 55 concurrents repartent après le trajet de liaison, c’est peu, vraiment peu. Certains recalés vont carrément replier bagages et partir, beaucoup râlent.
On se retrouve au parc assistance, on mange, on discute, l’après-midi passe, ça bricole, ça téléphone, ça dort un peu aussi.
A l’abri de la pluie |
Chérie, faut que je te raconte |
Reflet dans le casque |
Déco souvenirs |
Petit à petit, la nouvelle se diffuse : ceux qui sont hors-course vont tout de même pouvoir rouler le lendemain. Doucement, l’ambiance remonte.
Nous partons vers le circuit de kart pour voir la spéciale (finalement, ça fait une trotte à pied, mais ça se fait bien quand même).
3 2 1 … |
Les photos des concurrents de la spéciale au circuit de kart
On voit tourner une cinquantaine de concurrents. Je crois que c’est ce qui m’a le plus déçu de ce rallye, trop de personnes éliminées dès le début. Que ce soit dur et qu’il y ait peu d’élus au final, soit, mais là, deux tiers des concurrents out dès le premier tour, c’était trop et ça a un peu plombé le spectacle.
Soirée au restau, qui a dû faire un super chiffre d’affaires du coup. Ca a un côté sympa même si ce n’est pas tout à fait comme ça que j’avais imaginé le truc…
Puis il y a eu samedi, qui a nettement changé la donne. Nombreux sont ceux des hors course à s’être inscrit la veille pour l’étape du jour. Et les quelques uns qui n’étaient pas chauds pour partir ont finalement changé d’avis (merci à l’organisation de les avoir acceptés au dernier moment). Ou l’ont regretté (hein Eric ?).
Du coup, pour moi, c’est direction le CH du midi avec l’Express, histoire que les pilotes aient autre chose à manger que des barres de céréales. Et puis aussi un peu beaucoup pour le plaisir de vivre ça en direct plutôt que de rester au paddock. La route est plutôt sinueuse. D’ailleurs, on arrive un peu juste en temps, et y en a même qui commencent à râler. « On a failli vous attendre », dixit Thierry Ze Mib aka « Je suis autonome au niveau bouffe ». L’ambiance est bonne, tout le monde a l’air content, il fait beau, à l’inverse du temps pourri de la veille.
Promesse tenue |
Casque |
Une fois le dernier repas distribué (z’avez exagéré les mecs, il en restait !), on repart, direction la dernière spéciale.
En sortie de virage |
Les photos des concurrents de la dernière spéciale
C’est dans la fin d’après-midi, alors que je tentais de dormir un peu dans l’Express, que plein de questions me sont venues, m’empêchant de fermer l’oeil. Je me suis relevée, j’ai posé mes questions, eu quelques réponses. Maintenant, c’est fait, je suis inscrite pour le rallye des volcans !
Le soir, remise des prix, blabla, discours, repas au circuit de kart puis départ pour moi, j’avais à faire.
Au final, deux journées très denses, vécues dans les coulisses. C’était dur vendredi, de les voir tous arriver (certains à plus de 15 h au lieu de 10h), déçus, crevés, révoltés par les rumeurs de triche. J’étais venue voir plus de 150 concurrents se rassembler pour un truc de malade mais après la première épreuve, il y en avait déjà moins de 50. Pour moi, l’Ultimate promettait une sorte de grande « fusion » de pilotes venant des 4 coins de la France. Il y a bien eu fusion. Au bar et au restau, dans l’amertume, et non pas sur la route.
Mais heureusement qu’il y a eu la journée de samedi, où l’ambiance est remontée en flèche, certains pilotes oubliant la rage de la veille et décidant au dernier moment de monter sur leur bécane, même hors course. Je me suis éclatée à les rejoindre le midi pour l’assistance bouffe, puis aller les voir sur la dernière spéciale. J’ai adoré l’ambiance sur le parc assistance.
En connaissant un peu mieux le monde du rallye, toujours de l’extérieur, je trouve géniale cette idée de RB non connu à l’avance, non fléché (en fait, je croyais naïvement que c’était le cas pour tous les rallyes…). Je trouve toujours l’idée générale super et j’attends avec impatience l’édition de l’année prochaine.
Cette année, le plaisir était un peu écorné.
Cette année |
Mais je ne doute pas qu’il sera mieux l’année prochaine.
Parce que sinon, je ne donne pas cher de l’organisation… !
Croc |