Cette semaine, je suis allée faire réparer ma voiture. J’hésitais entre prendre le garagiste en photo et aller faire une balade. Il faisait beau, j’ai opté pour la promenade, surtout que j’avais repéré un pigeonnier qui avait l’air sympa en arrivant dans le petit village de Saint-Julien, près de Champeix. Toutefois, sur les conseils du garagiste, je suis plutôt allée voir les caves de Saint-Julien. J’avais déjà vu les panneaux les indiquant mais je ne m’étais jamais arrêtée.
A l’entrée du village, il y a 140 caves creusées dans une petite colline de tuf. Imaginez un champ en pente, quelques arbres et des tas d’entrées voûtées qui s’enfoncent dans la terre.
Passer sous la voûte |
Au départ, les caves servaient pour le vin, du temps où l’Auvergne était une grosse région viticole (je ne dis pas grande, apparemment, à l’époque, ce vin n’était pas réputé pour sa qualité gustative). Certaines caves sont datées, au-dessus de leur porte, des XVIIIème et XIXème siècles. Puis le phylloxéra est passé par là, les familles vigneronnes ont été ruinées, les caves ont servi pour entreposer les pommes et affiner le saint-nectaire. Il y aujourd’hui encore quelques caves utilisées.
Certaines sont fermées depuis plus ou moins longtemps.
Vieux tissus et cadenas récent |
Rouille et toile d’araignée |
Mais beaucoup sont abandonnées, les portes grandes ouvertes.
Cadenas inutile |
2 |
Les portes donnent sur des pièces, pas très larges, allongées, voûtées, qui s’enfoncent dans le sol. Parfois, il y a une petite pièce sur le côté de l’entrée, ou tout au fond. C’est sombre.
L’entrée pour seule lumière |
Sur les murs, les traces des hommes qui ont creusé dans le tuf tendre de la colline. Et, parfois, celles de la nature qui reprend ses droits dans ces espaces inutilisés.
Mur creusé |
Rouille et toile d’araignée |
Au fond des caves, parfois, on trouve des signes de vie délaissée. De ces objets laissés là et qui vont y rester, recouverts peu à peu d’une couche de poussière.
Bouteilles |
Sac rouge |