Vagabondages motographiques 2012 : vers les Highlands [4/5]

Publié le 28 septembre 2012

Une soirée au bord de l’eau : la mer, le vent et moi

Sur la côte, les routes se terminant en cul de sac sont très nombreuses, en particulier sur la côte ouest, très découpée. Il y a aussi sur cette côte plusieurs phares encore en fonctionnement. En fin de journée, j’étais donc arrivée à la pointe de Culkain, par une petite route très jolie, avec une vue sur la pointe Rubha Coigeach et l’île de Lewis and Harris. Il est tard, il fait beau, le camping où je dois plus ou moins rejoindre Philippe est relativement loin… Je vois sur le bord de mer deux petites maisons qui ont l’air inoccupées.

Au bord de l'eau
Au bord de l’eau
Hors du temps
Hors du temps

Elles le sont, je ne gênerai si je plante ma tente dans le coin. Le camping sauvage est toléré dans une grande partie de l’Ecosse, à condition bien sûr de ne pas déranger, ni de laisser n’importe quoi derrière soi.
C’est tout couillon, mais c’est la première fois que je fais du camping sauvage : c’est ce soir que je passe mon brevet d’aventurière niveau 1 (équivalent du 1ère étoile en ski).
Je monte la tente à côté de la maison, sur le seul endroit à peu près plat et je mets la moto à l’abri du vent (elle n’est pas lourde et m’a déjà fait le coup le matin même : des rafales un peu fortes peuvent la faire tomber, et hop, un carénage fendu). Je profite du soleil qui colore, toujours en rose, les montagnes du Wester Ross. Forcément, dans ce genre de conditions, on ne veille pas très tard et c’est sous les dernières lueurs du soleil que je m’endors tranquillement dans ma tente.

Contre la maison
Contre la maison
Le Wester Ross
Le Wester Ross
Dernier coup d'oeil sous la tente
Dernier coup d’oeil sous la tente

Pas pour longtemps, le vent s’est levé dans la nuit et est venu me tenir compagnie. Dans le niveau 1 d’aventurière, il y a le test de tenue des sardines. J’ai bien cru que ma tente allait décoller mais en fait non, c’est juste les rafales qui jouaient avec la toile pas parfaitement tendue. Je suis même sortie vérifier que la moto ne bougeait pas, elle était calée contre la maison et avait l’air de s’en foutre royalement, elle. Au petit matin, la pluie s’en est mêlée…
L’avantage, c’est que la pluie qui tombe quand le soleil se lève, ça offre des arc-en-ciel aux campeuses qui n’ont pas réussi à dormir.

Arc-en-ciel du matin, crachin
Arc-en-ciel du matin, crachin

J’ai réussi à sommeiller par épisodes deux heures de plus et j’ai fini par me lever, la tente toujours secouée par le vent. Du coup, remballage rapide, les sacs sur la tente et je repars. J’ai continué de longer la côte, jusqu’à un petit village et un restaurant qui avait l’air sympa. Ca tombe bien, je commençais à avoir faim. Il est un peu tôt pour se faire servir, pas grave, j’attends en pianotant sur mon ordi, relié au monde extérieur par la rare connexion wifi du voyage.
C’est dans ce restau que j’ai eu ma plus grosse déception culinaire écossaise. Sur l’ardoise, mon oeil tombe sur « plate of langoustine ». Gasp, miam et toutes ces sortes de choses, j’adore les langoustines. Ce sera donc ça, accompagné de frites maison moelleuses et mode Botero plutôt que mannequin anorexique. Heureusement qu’il y avait les frites. Parce que le plat est arrivé, avec UNE langoustine… Ouaip, il n’y avait pas de s sur le menu, j’aurais dû me méfier. Elle était très bonne et d’un fort beau gabarit, mais je suis quand même restée sur ma faim…

La mer
C’est un élément essentiel de l’Ecosse, cette eau extérieure, qui amène vent et nuages…

Dans le gris de la côte nord
Dans le gris de la côte nord
Le bleu de la côte ouest
Le bleu de la côte ouest
Le rose de l'Ile de Skye
Le rose de l’Ile de Skye

Avec des plages de sable, des bords de mer découpés.

Petits lochs
Petits lochs
Coucher de soleil
Coucher de soleil
La crique de Diabaig
La crique de Diabaig

Cette crique de Diabaig a été un de mes coups de coeur du voyage. On y accède par une petite route tortueuse, avec des descentes raides cachées par des sommets aveugles. Et au bout, quelques maisons, un petit port, une plage de galets, un bateau échoué qui finit de se désagréger. Un endroit qui respire le calme et la sérénité…

Au bord des côtes écossaises, un peu de sable, mais surtout beaucoup de galets.

Diabaig encore
Diabaig encore
Plage de Glenbrittle
Plage de Glenbrittle
Cairn de bord de mer
Cairn de bord de mer

Alors parfois, il y a des endroits qui incitent à se poser et à regarder, simplement.

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