Un dimanche à la campagne

Publié le 26 mars 2014

Retour en images d’une journée d’élection dans un petit village auvergnat.
Ici, pas de bagarres entre candidats, il n’y a qu’une seule liste avec un maire sortant qui se représente pour son dernier mandat (ce sera le troisième) et du sang neuf dans l’équipe avec neuf nouveaux conseillers sur les quinze. Pas d’appartenance politique, pas de calcul à faire sur les alliances avec les uns ou avec les autres, le programme est simple : oeuvrer au mieux pour la commune et terminer les nombreux chantiers du mandat précédent.

Les conseillers encore en place se sont succédés toute la journée pour tenir le bureau de vote. Dans cette commune de 836 habitants, il y a 713 inscrits sur les listes électorales. Près de 70% d’entre eux se sont déplacés.

Bureau de vote
Bureau de vote
Isoloir
Isoloir
Une seule liste
Une seule liste

Fermeture du bureau à 18 h : le dépouillement peut commencer. Les tables sont réorganisées pour pouvoir étaler, classer et compter les enveloppes. En parallèle, deux personnes s’occupent du cahier d’émargement et comptent toutes les signatures des personnes qui ont voté. Les deux nombres doivent bien évidemment correspondre.

Bureau de vote
Comptage de l’émargement
Isoloir
La table
Une seule liste
Par paquets

Petit tour de table avec les différentes opérations : ouverture des enveloppes, lecture à voix haute des noms présents sur les bulletins (à raison de 15 noms par liste, c’était légèrement fastidieux et monotone), pointage des votes (faut avoir de bons yeux).

Isoloir
Passe moi l’enveloppe
Bureau de vote
Lecture des noms
Une seule liste
des petits traits, des p’tits traits,
toujours des p’tits traits

A chaque étape, au moins deux personnes participent, le pointage est fait sur deux listes différentes, tout est fait pour éviter au maximum les erreurs. Pour cette élection, il y a eu quelques changements par rapports aux précédentes avec notamment la fin de la possibilité de voter pour quelqu’un qui ne s’est pas présenté. Apparemment, c’était assez courant et la liste des personnes qui avaient reçu au moins un vote pouvait être longue. Et contrairement aux villes de plus de 1 000 habitants, les votes se font sur les personnes et non pas obligatoirement par liste entière. Les électeurs peuvent rayer des noms et le bulletin reste valide : c’est ce qui explique que le maire sortant, qui a forcément fait des mécontents au cours de ses deux précédents mandats, a reçu moins de votes que les nouveaux de la liste qui n’ont pas encore eu l’occasion de se faire détester.
Le dépouillement aura duré pratiquement trois heures, avec comme résultat une élection de la liste au premier tour. Par considération avec les candidats qui sont heureux de rassembler une majorité avec 53% des voix, je ne détaillerai pas les scores individuels, mais l’ensemble de conseil a été élu avec plus de 90 % des votants (69% de participation, 6,5 % de votes nuls/blancs). Je sais que parmi mes amis, certains regrettent le nombre élevé de petits villages en France, ce qui multiplie les institutions, le manque de concurrence fréquent dans ces villages où arriver à trouver une quinzaine de personnes pour participer à la gestion de la commune n’est pas toujours évident (ça a été compliqué dans deux villages pas très loin). Je suis au contraire plutôt contente que la représentativité d’un conseil soit importante dans un village (il y a proportionnellement plus d’élus dans les petites communes que dans les grandes villes) et que cela donne à des gens comme moi la possibilité de participer à la vie de la commune. Je fais partie des quinze, maintenant, y a plus qu’à !


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