Hier jeudi, la pluie s’est invitée sur l’île en début d’après-midi. Du coup, hésitation dans le paddock : essais, pas essais ? L’organisation décide de les maintenir mais sans chronométrage : l’essai ne comptera pas pour les qualifications.
D’ailleurs, un petit mot sur ces qualifs : en tant que newcomer, il y a un temps minimum à respecter (24’30 par exemple en catégorie A) : c’est fait pour tout le monde. Pour les autres courses, il faut aller un peu plus vite, 23′ pour la junior et la senior par exemple. C’est bon aussi pour Morgan, Julien, Lancelot. Il ne reste que 6 s à gagner pour Martial pour pouvoir faire également la course senior, 0,4s à Eric pour participer avec la RS et John Ross ne participera qu’à la course des débutants pour participer à une course de côte comptant pour le championnat.
Les motos qui vont faire les essais se préparent donc pour le contrôle technique.
Côté pile, les motos attendent pour passer les unes après les autres (dans une cacophonie atténuée par rapport aux jours précédents, de l’ordre a été un peu mis par l’organisation).
A l’entrée |
Côté face, les motos passent sous les yeux des inspecteurs avant d’aller au parc fermé.
Avant la sortie |
Parmi les Français, certains décident de partir : Julien, Lancelot et John Ross. Martial, Eric et Morgan décident de laisser la moto dans le paddock, trop incertains des conditions de roulage même si cela pouvait être l’occasion de tester des pneus intermédiaires.
La moto de Morgan, restée à l’abri de la pluie |
Martial l’a bien expliqué sur sa page facebook : là où il a besoin de progresser sur la piste, c’est dans les endroits où il n’est pas encore à l’aise et il faut mettre gaz. Et comme aujourd’hui, il estime que ce ne sera pas possible, autant ne pas tenter le diable.
Je passe un peu de temps avec John Ross pour faire sa connaissance et celle de l’équipe. Je peux ainsi admirer leur installation made in « débrouille » : le matériel qu’ils avaient apporté de France n’était pas complet et ils ne pouvaient pas monter le barnum. Heureusement qu’un charpentier fait partie de l’équipe et a fait une structure en bois. Film pour palette sur les côtés, palettes sur le toit pour maintenir les toiles et voilà un abri à la fois spacieux et lumineux, mais un peu hors normes sur le paddock.
De bric et de broc mais efficace |
Comme c’est arrivé après un voyage un peu compliqué, avec 22 heures d’attente à Heisham pour cause d’une taille de véhicule trop longue (quand on vous dit que des fois, trop gros, ça passe pas…), l’ambiance devait être folklo les premiers jours. Mais l’équipe possède un solide sens de l’humour.
A Douglas direction Bray Hill histoire de voir comment se passent les essais en ville. C’est un carrefour avec un léger changement de dénivelé, une très légère courbe suivi d’une grande ligne droite en montée. Il y a des motos qui frottent méchamment, ça va vite et il y a un peu de monde pour regarder les pilotes passer même si la foule n’est pas encore dense, ce ne sont que les essais pour l’instant.
route fermée |
Les pilotes arrivent sur le carrefour |
Et repartent sur une grande ligne droite |
Le soir, un petit tour du côté des tentes de Martial et Eric, deux pilotes en mode roots : pas d’équipier, de mécano, de cuisinier. Ca ne veut pas dire qu’ils sont tout le temps seuls pour autant, l’équipe de Frédéric Besnard qui est encore là pour le moment n’est jamais super loin. Là, ça se passe entre Français mais tous m’ont parlé de la convivialité du paddock, de la facilité de parler avec tous les pilotes, même les plus célèbres (Morgan est juste à côté de John McGuinness qui lui a expliqué son secret pour aller vite. Depuis, Morgan essaye de prendre du poids :)).
Bâchage des motos |
Martial et l’équipe de Frédéric Besnard |
Eric Lenser |