15 – Maroc 2004 – La montée fantastique

Publié le 22 janvier 2004

Jeudi 22 janvier
Tafraout – Aït Baha


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Palmier

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Vue derrière le camping

Ce matin, nous prenons notre temps : petit déjeuner toujours sous la tonnelle, balade en ville, papotage avec Marcel qui nous montre les photos de ses précédents voyages, notamment des photos noir et blanc (j’ai repéré le paquet de papier photo Brovira, les connaisseurs comprendront) de son raid en camionnette Citroën en 1971 en Afganhistan.


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Nettoyage de chaîne

Sam dégraisse et regraisse les chaînes car nous n’allons sans doute plus faire de la piste d’ici la fin du voyage. Résultat, il est plus de 15 h quand nous partons du camping. Direction Agadir jusqu’à Aît Baha où, quelques kilomètres plus loin, nous voulons prendre une bifurcation vers Tarroudant avec, quand même, un peu de piste. La route et les paysages sont toujours aussi beaux, c’est un régal. Nous sommes encore dans la montagne, les amandiers en fleurs au fond des vallées.

Nous arrivons à plus de 17 h à Aït Baha. Je ne suis pas partante pour tenter la piste à cette heure, avec le risque de rouler de nuit. De plus, il ne semble pas y avoir d’étape avant Taroudant. Cela énerve Sam quand j’impose l’arrêt pour la nuit. Je trouve un hôtel en centre-ville, moderne, bien équipé et prix en promo.


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Garage très fermé

Les motos dorment dans une boutique vide, à côté d’un snack, protégées par un rideau de fer. Nous nous baladons en centre-ville, qui n’a aucun intérêt. Il y a ici aussi de nombreux ateliers de babouches. On mange dans un restaurant médiocre.

Vendredi 23 janvier
Aït Baha – Et-Tleta – Sebt Guerdane – Taroudant – Tizi-n-Test – Marrakech

Nous partons assez tôt et au bout de 15 km en direction d’Agadir, nous cherchons la piste à droite pour couper vers Taroudant. Selon les cartes (Michelin ou carte marocaine), c’est soit une piste, soit une voie carrossable soit une route. Dans la vraie vie, c’est bien une route. Quelques kilomètres plus loin, un croisement. On demande notre chemin, Taroudant, c’est tout droit. Ce qui nous permet de tester notre première voie carrossable du voyage. Un revêtement dur (ciment ? béton ?) complètement labouré de trous plus ou moins énormes. Assez pénible à rouler. On tente le côté, sableux. Ca passe plutôt bien mais j’ai la mauvaise idée de vouloir freiner pour éviter de rentrer dans Sam : blocage de l’arrière immédiat, roue qui glisse. Je suis remontée direct sur le revêtement à trous et gaz ! A 60 km/h, ça va. Sam, lui, a préféré rester sur le côté, le dur avec les trous, il n’aime vraiment pas.

A Taroudant, nous faisons le plein des réservoirs et de nos porte-monnaie. Nous prenons la direction Marrakech par le Tizi-n-Test. Sur quelques kilomètres, je vois des agarniers avec des chèvres grimpées dessus. Notamment un grand arbre mort avec une chèvre sur chaque branche, style boule de Noël. J’en regrette encore la photo que je n’ai pas faite.

Nous sommes dans une plaine, et à l’horizon, nous distinguons vaguement une masse sombre. Je me demande si ce ne sont pas des nuages, un ciel brumeux. Mais plus nous nous approchons, plus l’image se précise : une barrière montagneuse qui se dresse devant nous. Immense. Au pied de ce mur, deux panneaux donnent l’ambiance :
– Tizi-n-Test, 38 km. Nous sommes à 300 m d’altitude et le col est à 2100. Soit 1800 mètres de dénivelés en 38 km.
– Attention, virages sur 120 km.


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Ca va tourner sérieusement

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Au fond, les montagnes

Ca promet ! Nous attaquons l’ascension. La route est petite, étroite, avec les bords défoncés, des virages serrés, sans visibilité, du sable et de la terre par endroits. Nous sommes à flanc de montagne, il n’y a pas de parapet. Je n’ai pas le vertige mais je n’en mène pas large par moments.


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Paysage

Le paysage est indescriptible tellement il est beau. La vue est grandiose. Tellement qu’elle ne peut pas rentrer dans le cadre de l’appareil photo et je ne prends quasiment pas de photo.


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Flanc de montagne

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Vallée

Nous mangeons à 1600 m d’altitude, sur une terrasse panoramique. Du bonheur.


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Col

Nous passons le col et c’est un nouveau changement de paysage. La pente est plus douce. La terre est rouge, quelques arbres verts se détachent sur le ciel bleu, et dans le fond, nous voyons des sommets enneigés. Je regrette également la photo que je n’ai pas prise. Par endroits, la terre devient jaune ocre. A gauche, une rivière, non asséchée, au fond de la vallée. La route reste étroite.


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La route n’est pas large

Dans un virage un peu serré, où il y a des travaux, un car reste bloqué en travers, le temps que les ouvriers bougent les blocs de pierre. Dans le fond de la vallée, nous passons un gué mouillé, un vrai. Plus nous descendons, plus il y a de plantes, d’arbres en fleurs.

Un peu avant Marrakech, nous sortons de la montagne et nous nous retrouvons sur une route de plaine, en ligne droite. Cela repose un peu après tous ces virages. Dans Marrakech, Sam trouve sans problème le circuit de kart (tant qu’on n’est pas dans le vieux centre-ville, son sens de l’orientation fonctionne très très bien). Jérôme n’est pas là, il se repose à son hôtel. Nous reviendrons plus tard. Nous trouvons un endroit pour dormir, avec parking pour les motos dans un magasin désaffecté en face de l’hôtel. Nous allons une première fois sur la place Jemaa El Fna puis nous allons voir Jérôme au circuit, où nous restons jusqu’à son entrée sur la piste.

On retourne à la place où nous nous laissons volontiers « embobiner » par un des « attrapeurs » d’un stand, chargés d’alpaguer les touristes et de les faire venir manger sur le stand. On se régale de saucisses, brochettes, couscous, aubergines, mini-erguez, poivrons. C’est délicieux et pas cher. Sur la place, le stand 117 est une bonne adresse.


Maroc 2004, Moto, Un peu d'air pur