16 – Maroc 2004 – Journée à Marakech

Publié le 24 janvier 2004

Marrakech

Après un passage au cyber-café, histoire de faire nos compte-rendus pour le site, nous allons voir Jérôme et la fin de la course de kart. Son équipe monte sur le podium et finit troisième.


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Course de kart

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L’équipe

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Le podium

Après la remise des coupes, nous partons pour le souk. Jérôme y est venu l’an dernier et n’en garde pas un souvenir particulièrement agréable. Il s’était fait harceler par les guides, qui veulent à tout prix vous faire visiter le souk contre rénumération, et par les vendeurs qui ne vous lâchent pas tant que vous n’avez pas acheté. C’est donc avec un peu d’appréhension que nous entrons dans le souk.


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Dans la rue

Première impression, ça sent les boutiques à touristes. Babioles en tous genres sans âme, boutiques claires, allées larges, le tout est bien rangé. Un peu décevant. Première surprise aussi : personne ne vient nous tenir la jambe. Les guides sont vite écartés, les vendeurs n’insistent pas plus que ça. On visite tranquille. Xavier, un ami de Jérôme et Sam nous rejoint. Et c’est là que peu à peu, nous entrons dans une autre dimension.


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Ruelle du souk

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Ruelle

Comme les autres souks, celui-ci est compartimenté : il y a le quartier des babouches, le quartier des bijoux, celui des volailles, celui des ferronniers, des sacochiers, etc. Une fois passée la première partie, visiblement destinée aux touristes qui ne veulent pas s’aventurer trop loin, on tombe sur une série de ruelles couvertes de bambous ou de tôle ondulée. Certaines sont larges, d’autres sont étroites et encombrées.


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Boutiques

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Foule

Les magasins débordent un peu, il y a des multitudes d’objets de toutes les couleurs. Au milieu de tout ça, passent des mobylettes, des vélos, des carioles tirées par un homme ou par un âne. Parfois, ça coince un peu et ça bouchonne. Klaxon, cris, patience, ça finit toujours par passer. Dans certains quartiers, nous voyons les artisans travailler : ferronniers en train d’assembler des lampes, cordonniers fabriquant des babouches. Dans une cour, au milieu du passage, c’est la vente aux enchères des tapis.
Dans le quartier des épices, près du souk des femmes (ancien marché aux esclaves…), un vendeur nous montre des caméléons, dont le plus petit est de la taille du pouce de Sam. Il nous propose toutes sortes de remèdes à base de plantes, dont certains font « bronzer la tête ». Dans le quartier des céramiques, Xavier est intéressé par une tajine. Je la lui négocie et fais quasiment baisser le prix de moitié. Mais je ne suis pas très très sûre de ma bonne affaire, je pense qu’on reste sans doute à un prix bien supérieur à celui pratiqué pour des Marocains.


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Métal

Un peu plus loin, nous tombons dans une zone qui nous parait complètement anachronique dans ce souk. Des télés (allumées !), des radios, des lecteurs de VCD. Certains vendeurs se promènent dans la foule avec leur télé sur la tête. Tout cela dans des ruelles poussièreuses, à 10 m d’hommes fabriquant des lampes en métal entièrement à la main.

Au coin d’une rue, nous faisons une petite pause pour déguster des brochettes : kefta, agneau, sauce tomate et oignons dans du pain. Un régal ! Après trois semaines au Maroc, nous nous permettons de manger un peu de tout, nos estomacs ne s’en plaignent pas. Il ne faut juste pas être trop regardants sur la préparation…


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Babouches

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Djelabas

Nous continuons notre balade dans cet univers où tous nos sens sont sollicités. Les couleurs des babouches, des djellabahs, des poteries, alignées dans les boutiques. Les odeurs des épices, de la nourriture, des barbecues, du cuir. Le goût des dattes et des cacahuètes que nous avons achetées. Le bruit général de la foule. Tout cela nous enivre et nous émerveille.

Malgré tout ça, nous ne nous sommes pas perdus (Xavier, ayant un petit doute sur notre sens de l’orientation, nous promet un jus d’orange si on sort sans demander notre chemin). C’est sans problème que nous retrouvons la place Jemaa El Fna à l’heure où elle commence à se remplir. Les étals des restaurants se mettent en place doucement, les montreurs de serpents remballent, les musiciens raccolent des spectateurs, les danseuses du ventre, vantées par les guides, sont en fait des travestis (enfin, celles/ceux que nous avons vus). La foule se fait plus dense.


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Jus d’orange

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Place Jemaa El Fna

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Préparatin des repas

Jérome et Xavier partent assister à la remise des prix officielle de la course de kart. Nous repassons par l’hôtel faire un petit break, puis nous ressortons pour aller manger. En route, Sam se dit qu’il se ferait bien raser. Depuis le temps qu’il en parle ! Il ne s’est pas rasé depuis le début du voyage, ça commence à faire long et ça lui donne un look de montagnard. Il se retrouve donc dans un salon de coiffure, la tête bien en arrière, la gorge à la merci du tranchant d’un rasoir à l’ancienne. Petit instant de doute, il n’est pas très confiant…


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Pas rassuré

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Juste pour la photo

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Gloups

Mais tout se passe bien et c’est rasé de près qu’il ressort, sans coupure (moins que quand il le fait lui meme ! !).
Ce soir, dîner à la place Jemaa El Fna. Nous ne retournons pas au même stand qu’hier. Mal nous en a pris : c’était moins bon, plus cher et ils ont même essayé de nous arnaquer sur le prix… Notre conseil : allez au stand 117 et évitez le 96.

Il se fait tard, mais la nuit ne fait que commencer. Nous attendons un coup de fil de Jérome et ses co-équipiers pour aller faire la fête ensemble après leur dîner mondain. Finalement sans nouvelles d’eux, nous finissons par nous endormir.


Maroc 2004, Moto, Un peu d'air pur