Mardi 27 janvier
Hôtel – Tamdaght – hôtel – Aït Benhaddou – hôtel
En ce milieu de matinée, pendant que Sam dort, je petit-déjeune sur la terrasse et fais mon carnet de bord, avec vue sur le gué. De là, je vois les véhicules passer la rivière avec des styles très différents. Il y a les 4×4 qui passent à fond sans réfléchir. Les camions ou les campings-cars y vont plus doucement. Les voitures de tourisme vont encore plus lentement, voire font demi-tour. Ceux qui sont en mobylette descendent juste avant le gué, passent à pied sur les cailloux tenant la mobylette dans l’eau, moteur en marche et regrimpent sur leur engin sitôt la rive atteinte.
Lessive |
La piscine |
Sam se lève assez tard. Il y a pas mal de choses à voir dans les environs proches : nous décidons de rester ici pour la journée et de nous balader à pied. Je vais d’abord faire la lessive avec la femme de ménage de l’hôtel. Je lave les fringues dans une bassine, je rince dans la rivière. D’autres femmes berbères arrivent. Ca discute, ça rit, ça travaille. Elles lavent tapis et jeans à la main. Quel labeur. Dire qu’elles font ça tous les jours. Pendant ce temps, Sam bronze au bord de la piscine.
A la recherche de la source |
Après, nous avons joué les touristes pédestres. Nous avons commencé par une grimpette pour aller voir d’un peu plus près une source « miraculeuse », à côté du palmier, là-haut. Il parait qu’elle soigne les problèmes de peau. Il parait même qu’on ne peut mettre sa main dedans que si on a quelque chose à soigner. Dans le cas contraire, pas d’eau… On n’a pas pu vérifier si notre peau était saine ou pas : l’odeur de soufre, pas très agréable, et les détritus qui jonchent le sol nous font déguerpir assez rapidement.
Balade |
De retour au fond de l’oued, nous remontons la rivière jusqu’à Tamdaght, la traversant plusieurs fois, qu’il y ait un gué ou pas. Mes chaussures de rando sont étanches… jusqu’à un certain point.
Rivière |
Traversée |
On se rapproche du village |
Arrivée par les jardins |
Quand on suit la rivière, l’arrivée en bas de la casbah du Glaoui (encore lui) de Tamdaght se fait par les jardins. C’est magnifique. Un peu labyrinthique aussi. Les constructions en terre cuite se profilent au milieu des branches bourgeonnantes des arbres, les tours sont surmontées de nids de cigogne, nous marchons entre les parcelles cultivées, nous traversons des canaux d’irrigation.
Jardins en fleurs |
Casbah |
Le village |
La visite de la casbah est un peu décevante, comparée à celle de Telouet, nettement plus chouette.
Chats |
Equilibrisme |
Isham |
A notre retour à l’hôtel, Isham, un des employés, propose de nous accompagner à Aït Benhaddou, pour nous faire visiter le ksar. Comme le village est à 4 km, nous prenons les motos, sans casque, sans gant, avec Isham en costard-cravate en passager de Sam. Le village en lui-même n’est pas très intéressant, surtout fait d’hôtels, de restaurants et de boutiques pour touristes.
Aït Benhaddou |
Le ksar |
Maisons |
En revanche, le ksar est superbe. Célébrissime aussi, puisqu’il sert régulièrement de décor pour des films – Ouarzazate n’est pas très loin. Lawrence d’Arabie, pour les classiques, Mission Cléopâtre ou The Gladiator pour les plus récents. D’ailleurs, Isham a fait de la figuration pour The Gladiator, mais n’a jamais vu le film. Isham nous conduit à travers les ruelles, nous fait entrer dans un magasin d’un ami, mais sans nous forcer à acheter. Au détour d’une ruelle, il m’offre même un collier.
Panoramique |
Du haut du ksar, la vue est magnifique, sur la rivière empourprée par le soleil couchant, sur les murs en terre aux couleurs chaudes et aux décorations en relief, sur le ciel bleu avec ses nuages blancs particuliers. C’est calme, reposant, apaisant. Le site a été classé patrimoine mondial par l’Unesco, ce qui devrait, normalement, se traduire par un nettoyage architectural des environs immédiats du ksar. Quelques hôteliers du coin ont du souci à se faire… au moins en théorie.
La rivière |
Vieux murs |
Nuage lentille |
Discussion |
C’est beau ,à la lumière du soir |
Rayons de soleil rasants |
A l’auberge, nous avons droit à un repas complet, avec soupe, pizza berbère (très très bon), couscous et orange. Nous discutons avec un couple de Français qui revient en 4×4 du Mali. De nouveau les blagues d’Ahmid (les mêmes que la veille), un peu de musique et à 22h et quelques, extinction du groupe électrogène et fin de soirée à la bougie.