18 – Maroc 2004 – Telouet, c’est chouette

Publié le 26 janvier 2004

Lundi 26 janvier
Telouet – Douar d’Asfalou (entre Tamdaght et Aït-Benhaddou)

La bonne surprise de Telouet, c’est au réveil.


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Vue depuis l’hôtel

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Le village

Juste à côté de la chambre, la terrasse nous offre une vue sur la Casba du Glaoui, pacha de Marrakech et sur le village. De quoi ouvrir agréablement les yeux en ce début de matinée. Nous petit-déjeunons au soleil devant ce tableau. Puis nous allons visiter la Casba, histoire de ne pas repartir du Maroc sans en avoir vu une.

C’est à la fois magnifique


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Bois

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Plâtre

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Métal

et décrépi.


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Terre érodée par la pluie

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Façade décrépie

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Bâtiment abîmé

La Casba est inhabitée depuis une cinquantaine d’années et le temps a fait son oeuvre sur la terre crue. Il reste seulement trois pièces en relatif bon état. Mais quelles pièces ! Plafonds en bois de cèdre sculpté, zelliges en partie basse des murs, plâtre sculpté en partie haute. Nous restons ébahis devant tant d’art. Il faut dire que c’est un aspect du Maroc que nous n’avons absolument pas vu jusqu’à présent. Nous avons plutôt cotoyé le côté pauvre du Maroc.

Pour regagner l’hôtel, nous traversons des ruelles en terre de Telouet, au milieu des arbres en fleurs, avec des moutons de-ci de-là, l’Haïd El Kebir est en préparation.


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Tapis en train de sécher

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Gamin

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Décoration de porte

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Au coeur du village

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Cour arrière

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Maisons

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A la sortie du village

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Début de piste

A la sortie de Telouet, il y a encore quelques kilomètres de goudron, puis cela devient de la piste. Les vingt premiers kilomètres sont faciles.


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Rivière

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Vallée

Nous suivons un oued, l’Ounila que l’on traverse plusieurs fois et que l’on surplombe de plusieurs dizaines de mètres par moments. Le premier pont est sujet d’interrogation. Il y a un chemin sur chaque rive, nos cartes ne sont pas assez précises, nous ne savons pas où aller. Un berger finit par arriver et nous indique la bonne route. Les traversées suivantes de l’Ounila ne sont pas des ponts, mais des gués. Des vrais ce coup-ci, Sam est content, il y a plus d’eau que vers Aït Mansour.


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Vallée encaissée

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Quand on ne voit plus de verdure

L’Ounila est très encaissée et on voit bien que l’eau est une denrée rare au Maroc : le fond de l’oued est vert mais à peine trois mètres plus haut sur les côtés de la vallée, il n’y a déjà plus de végétation. Les hauteurs sont asséchées, arides, couleur terre. Certains endroits de la piste sont impressionnants : à flanc de montagne, avec un virage à gauche, sans visibilité, qui donne sur une descente.


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Petite descente

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Bords de rivière

Les quinze derniers kilomètres sont un peu plus difficiles, plus caillouteux. Les paysages restent aussi beaux. En bas, sur les bords de la rivières, des groupes de femmes lavent des tapis en prévision de la fête et les font sécher au soleil. Mosaïque colorée sur l’herbe.


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Vallée

Au dernier gué avant Aït Benhaddou, après Tamdaght, nous trouvons une auberge. D’après le Géoguide, Aït Benhaddou est très touristique, je n’ai pas envie d’aller jusqu’à ce village. De plus, l’auberge est sympa, les prix sont corrects et Sam est crevé. Nous ne poussons pas plus loin et faisons étape. Il y a bien une piscine mais un doigt trempé dans l’eau glaciale nous dissuade de plonger dedans.

Alors que Sam va juste demander une boisson au bar, il se fait inviter à manger par l’équipe de l’hôtel ; qui lui demande de venir me chercher. Nous nous retrouvons dans une salle minuscule, assis autour d’un grand plats avec cinq hommes et une femme, à déguster un tajine de poulet avec les doigts et du pain. C’est tout simple, mais tellement plus chaleureux que ce que nous avons rencontré jusqu’à présent.

Avant la tombée de la nuit, nous allons faire quelques courses au village d’à côté. A l’hôtel, nous faisons connaissance avec deux couples français, Gilles et Mélanie, qui sont au Maroc depuis trois mois, et Pierre et Christine, des habitués du pays. Nous avons droit à toute une série de blagues de la part d’Ahmid, le gérant de l’auberge. Ambiance club Med. Ils sortent aussi les instruments de musique. Le groupe électrogène qui alimente l’hôtel est éteint à 23 heures. Nous finissons la soirée à la lueur des bougies. C’était une belle journée.


Maroc 2004, Moto, Un peu d'air pur