CORINNE 'TITE ROUTE
L'oeil dans le viseur, les roues sur le bitume, les mains dans la terre
Yop,
100 000 km, ça se fête.
C’est sur la route pour descendre à la Tromph Partie que j’ai calculé que c’est le kilométrage que j’ai fait en moto depuis mon permis.
10 000 km avec le GSE. On oublie, je savais pas pencher.
4 500 km avec le DR au Maroc
85 000 km avec la SV
Quelques centaines de kilomètres avec la Fazer de Chag et des petits essais de bécanes par-ci par-là. Mais rien d’extraordinaire. Quand je me sentais en forme sur la SV, j’en profitais. Et quand je n’étais pas à l’aise, je préférais ne pas emprunter de moto.
Mais là, ce we, non seulement je suis en forme sur la SV, mais en plus, vu toutes les balades que j’ai fait ces derniers temps, je peux la laisser de côté quelques kms pour aller voir ailleurs comment c’est fait.
J’essaye de négocier un essai de 916 avec Laurent. Il n’a pas l’air convaincu, je tente autre chose. Je discute avec Pierre qui me propose son Tiger, déjà essayé l’année dernière. J’étais pas à l’aise, je tenterais bien de nouveau l’expérience. Las, je n’ai pas roulé avec Pierre, donc pas de Tiger. Par contre, j’ai roulé avec Isa. Et Isa, elle a un Speed Triple.
C’est avec un peu d’appréhension que je lui ai laissé la SV. C’est quand même elle qui la conduisait le jour où une soupape a décidé de descendre d’un étage l’année dernière…
Donc ce matin, départ tranquillou avec le Speed, le temps de faire connaissance. On était derrière Fabienne, Marc en tête, direction le Mont Gerbier de Jonc. A un moment, je vois Isa qui piaffe un peu, qui se rapproche de Fabienne, met son cligno, me fait signe de la suivre… On est donc passées au rythme au-dessus. Juste au moment où on rentrait dans la forêt. Avec des routes humides bien sûr. Si la position est très proche de celle de la SV, j’ai bien senti que le moteur et les freins ne sont pas tout à fait les mêmes. Donc j’y vais cool, faudrait pas que je me retrouve par terre. Après le Mont Gerbier de Jonc, les routes se sont améliorées. Je me sens pas trop mal sur la Speed, le moteur est vraiment sympa, même si je ne suis pas allée le taquiner dans les tours. Trop fort pour moi.
On arrive au Cheylard un peu avance par rapport à l’heure du restau. Isa me laisse la Speed, ce qui me permet de négocier l’essai d’autres bécanes avec un meilleur argument qu’une SV.
On part à trois direction les Ollières. Marc en tête, pour décrasser un peu la V11, Jolitho sur la Speed et donc moi sur la Versys. Après la Triumph, ça fait un peu choc culturel, mais j’aime bien. Cette moto est hyper confortable et penche toute seule comme un jouet. Par contre, le moteur… euh, un peu fade après la Speed.
Pour le retour, Marc me propose sa V11, toujours en échange du Speed.
J’apprendrais plus tard que c’est la première fois que Marc prête sa moto. Du coup, je comprends mieux les regards étonnés au restau après quand j’en ai parlé :o)
Après la Versys, re choc culturel. A l’allumage, c’est carrément un autre monde. Chouette, un vibro à roues. On démarre tranquillement, Marc me faisant passer devant. Euh, t’es sûr ? Je risque fort de me traîner. Au bout de quelques kilomètres, il me passe devant et je le vois disparaître au fil des virages. Je me disais aussi…. Je peux donc me traîner tranquillement (qui a dit « faire durer le plaisir »?). Apprendre à gérer un filet de gaz un poil plus exigeant que celui de la SV, trouver une position confortable, m’habituer un peu aux bracelets. Et trouver que cette moto est vraiment sympathique. Sur les 5 derniers kilomètres, je reprends la Speed, ce qui me permet de comparer et de trouver que les bracelets de la V11, finalement, sont pas si mal que ça.
De mon essai en une matinée d’une spped triple, d’une V11 et d’une Versys, j’en ai tiré plusieurs conclusions :
– la Versys est hyper facile à conduire, pas besoin de réfléchir, elle est confortable mais manque d’un petit quelque chose;
– malgré ce que pensent beaucoup de personnes, je ne crois pas qu’un trail me convienne. Je me sens vraiment mieux sur un roadster;
– la Speed Triple est vraiment sympa, même sans aller trop haut dans les tours;
– entre elle et la V11, mon coeur balance. Faudrait que je ré-essaye les deux pour voir (siffle siffle, ça va pas se voir).
– la SV est une moto qui me convient très bien encore (facile, moteur qui répond bien) même s’il existe des motos avec des moteurs plus « caractériels »;
– mon amorto arrière est vraiment mort.
A part ça, la Tromph partie, c’était comme d’hab, super sympa, du soleil et des routes à virolos.
Quelques photos:
Les motards et le rangement
