03 – Maroc 2004 – Croisé/raté avec le Paris-Dakar

Publié le 4 janvier 2004

Dimanche 4 janvier Fes – Imouzzer – Ifrane – Azrou – Timahdite – Boulojoul
On a fait route avec le Paris-Dakar
Aujourd’hui, grand choc, c’était grandiose, magnifique.


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Vers Azrou

J’ai roulé en pleurant sous mon casque tellement le paysage a changé et est beau.
On est partis de Fes relativement tôt (10h) avec pour buts de voir les singes en-dessous d’Azrou et d’aller à Er Rachidia pour passer la soirée avec le bivouac du Paris-Dakar. Le choc, c’est à partir d’Imouzzer. On monte un col et on entre dans le Moyen Atlas. A Ifrane, on tombe sur un village suisse, avec des maisons et petits immeubles aux volets blancs et aux toits pentus.


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Cacahouètes

Juste après Azrou, on fait un arrêt cacahouètes jetées aux singes.

Puis on traverse une grande plaine entourée de montagnes. C’est désertique, la terre est rouge, les montagnes ont été sculptées par le vent. On se croirait au Far West ou au Mexique.


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C’est plat,

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avec des lignes droites

Maroc_035.JPGmais c’est beau.

La caravane du Paris-Dakar commence à nous rattraper et des camions passent en nous klaxonnant. Sur le bord de la route, tout le monde nous fait de grands signes, nous prenant sans doute pour des participants. A force d’avoir la main en l’air, pour saluer, je me prends pour la reine d’Angleterre…

Un peu avant Zeida, arrêt déjeuner dans un routier. Les camions, motos et 4X4 du Paris-Dakar sont de plus en plus nombreux. La plupart répondent à nos saluts. Mais tous passent relativement vite et certains roulent n’importe comment sans vraiment respecter les autres usagers de la route. Il nous reste pas mal de route avant Er Rachidia, nous nous disons que le bivouac du Paris-Dakar risque d’être inaccessible et que nous ne pourrons sans doute pas approcher les participants pour discuter avec eux. Et surtout cela nous fait rater la vallée de Jaffar. A l’unanimité, nous décidons de finalement laisser tomber le Paris-Dakar et d’aller profiter du coin.

Marc et Edith ont besoin de bidons pour de l’eau et de l’essence, quand nous ferons de la piste. Le serveur du restaurant où nous mangeons nous indique un magasin à Midelt, à 20 km de là. A peine arrivés dans la ville, un gamin en vélo nous accoste pour nous mener au magasin (l’information circule vite). Marc et Edith ressortiront avec deux bidons basiques et un cheich payés 10 fois leur prix (400 dirhams au lieu de 40), Sam juste un cheich lui aussi 10 fois trop cher. L’art de la négociation n’est pas aisé ! Tout le monde repart avec un goût amer dans la bouche. Nous passons ensuite une heure dans une station service, le temps de faire le plein d’essence, d’huile, la pression des pneus et d’acheter un poulet pour le repas du soir et de voir comment les Marocains font pour éviter les crevaisons de pneus. C’est simple, ils ne mettent pas de chambre à air, mais emboîtent jusqu’à 5 pneus les uns dans les autres…

Une fois nos emplettes terminées, nous partons vers le cirque de Jaffar. Première approche de la piste caillouteuse, avec le soleil pile poil en face.


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poor lonesome cowboy

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Cailloux (il y en aura d’autres)

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Au fond, le « camping »

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Poor lonesome cowboy again

Au bout de quelques kilomètres, se présente une bifurcation vers un camping-restaurant. Comme la conduite avec le soleil dans les yeux est pénible, nous décidons de faire notre halte de la nuit ici. En fait, le camping est un vague bout de terrain caillouteux, mais juste à côté, se trouve un petit hôtel super mignon, avec des chambres aux murs revêtus de tentures berbères, avec du chauffage, des salles de bains agréables et un accueil très sympathique. Nous laissons donc tomber l’option camping pour les chambres en dur.


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Discussion

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au coin du feu

Le repas est super lui aussi (soupe, tajine de kefta, clémentines). Nous passons une bonne partie de la soirée à discuter avec le patron, ancien ingénieur à la retraite, qui a longtemps travaillé en France. Il a un garçon et sept filles, dont la plus jeune est avec nous. A notre demande, elle nous donne quelques prix : 300 à 400 dirham pour une djellabah d’hiver pour homme, jusqu’à 600 si elle est de très bonne qualité, et 30 à 50 dirhams pour des babouches (nous nous rendrons compte plus tard que ces prix sont un peu supérieurs à ce qu’on peut vraiment trouver).
Le patron nous explique comment il a acheté des terrains pour en faire des vergers (il parait que le paysage est très beau au printemps, quand les pommiers sont en fleurs) et comment il a construit cet hôtel petit à petit. Un groupe de Français arrive. Ils viennent du sud où ils ont fait du quad pendant une semaine. Ils sont sur le chemin du retour. Nouvelle discussion.
A 22h30, nous nous écroulons.


Maroc 2004, Moto, Un peu d'air pur