02 – Maroc 2004 – Un pied au Maroc

Publié le 3 janvier 2004

Vendredi 2 janvier
Tanger – Tetouan – Chefchaouen


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Lever de soleil

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sur la côte marocaine

Réveil un peu trop matinal. Les mecs ne tiennent pas en place. L’arrivée est prévue à 9h40. A 9h30, les bagages sont à côté de l’ascenseur. Le bateau accoste finalement à 10h40… Le temps de descendre les bagages jusqu’au pont 3, de sangler les motos, nous sortons les derniers du bateau. A la douane, nous avons droit à quelques aller-retours entre les différents bureaux : « Ah non, pour ces papiers, il faut aller en face  » ; En face : « ah non, c’est pas ici, il faut aller à la police en face et monter à l’étage » ; En face de nouveau : « mais non, c’est la première fois que vous venez au Maroc, c’est en face », nous dit un douanier qui nous emmène au bon bureau et nous fait passer devant tout le monde. De retour au premier bureau, pour les motos, Marc se fait engueuler parce que les papiers ne sont pas bien remplis. Puis c’est fini. On peut y aller.


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Douane passée

On entre dans Tanger, beaucoup de voitures, d’immeubles, de monde. Marc nous propose de filer directement vers Tetouan. Nous sommes au portes de Tanger et deux gamins passent à côté de nous avec une chèvre. Premier contact avec le Maroc. Tetouan n’est pas très loin et nous y arrivons rapidement. Nous rentrons dans la ville, Marc voulant acheter une carte routière supplémentaire du Maroc. Quelques rues plus loin, nous voyons Marc discuter avec un mec, descendre de la moto, dire « je reviens » et partir aussitôt. Nous garons les motos. Autour de nous, c’est sale, des chats crasseux mangent au milieu des ordures, des gamins nous entourent rapidement, les hommes restent plus loin mais nous observent quand même. Contraste, un homme vient se garer près de nous, manoeuvrant sa grosse Mercedes rutilante du bout des doigts de la main droite, tandis qu’il tient un téléphone portable de la gauche. Au bout de vingt minutes, Marc revient bredouille. Les librairies sont fermées pour la plupart et son poisson pilote* l’a emmené chez un marchand de tapis… Nous partons pour Chefchaouen, où nous optons pour le camping. Les tentes sont installées au milieu des arbres, à côté d’Espagnols qui jouent de la guitare. Feu de camp, dodo, soirée tranquille.

* c’est comme ça que nous appellerons les Marocains qui viennent se coller à nous pour discuter et essayer soit de nous vendre quelque chose, soit de nous emmener dans la boutique d’un « cousin ».

Samedi 3 janvier
Chefchaouen – Ouazanne – Karrouba – Mjâra – Karia Ba – Mohamed – Fes


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Réveil à Chefchaouen

Réveil avec une très jolie vue sur la vallée. Nous chargeons les motos et nous partons. A Ouazzane, nous bifurquons pour quitter la grande route et prendre une toute petite route étroite où il est difficile de croiser une voiture. Les bas-côtés sont défoncés. Nous faisons connaissance avec la conduite marocaine : les Marocains coupent les virages, même sans visibilité et conduisent pour la plupart très lentement. Mais ceux qui conduisent vite le font très vite. Il y a des gens partout le long de la route, à pied, sur un âne, ou simplement en train d’attendre (quoi ?) sur le côté. Les paysages changent, c’est très vert, on passe par de la montagne. Les maisons changent elles aussi : de constructions en parpaings, on passe à de petites maisons blanches au toit bombé.
Au fond des vallées, des villages dominés par le minaret de la mosquée, d’où sort l’appel du muezzin qui résonne dans la montagne.


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Fond de vallée

Il y a plein d’oiseaux blancs. C’est la période du pressage de l’olive et il y tout le long de la route des pressoirs à huile en pierre, actionnés par des ânes. Vu, à un café, un âne soigneusement attaché à côté du panneau « parking ». Nous arrivons de nuit à Fès. L’hôtel est cher, pas trop mal mais très bruyant. L’ambiance avec Marc est tendue. Avec Edith, ils ont décidé d’arrêter de fumer en arrivant au Maroc. Leur humeur s’en ressent. Soirée pas terrible.


Maroc 2004, Moto, Un peu d'air pur