J’avais failli oublier…

Publié le 24 mai 2011

En début de soirée, coup de fatigue, coup de spleen. Le travail s’accumule, les pages ne s’écrivent pas assez vite, les rendez-vous ne s’enchaînent pas comme ils doivent. Je tourne en rond dans ma tête à force de rester assise devant mon ordi. Pause repas, je parcours un forum moto. Et là, déclic. Pourquoi suis-je venue dans la région déjà ? Ca fait combien de temps que je n’ai pas roulé juste comme ça, pour le plaisir, sans but précis, sans horaire, sans road-book ?
Le temps d’enfiler mon pantalon (saloperie de cuir qui a rétréci cet hiver), d’enlever la doublure du blouson parce que bon, on se croirait presqu’en été, je sors la moto du garage, je mets le casque même pas nettoyé des moustiques de la dernière sortie, je mets le contact. Et je pars.
Il fait beau, le ciel est légèrement voilé, les champs sont hauts et il y a plein d’odeurs tout le long.

Ybois
Ybois

Ces routes, je les connais par coeur, je pourrais même appeler chacun des gravillons par leur petit nom. Pourtant, je regarde le paysage d’une autre façon. Tiens, j’avais jamais vu cette maison quasiment cachée par les arbres. Tiens, il est sympa cet arbre.
J’ai envie de grand paysage. Alors je pars au pic de la Garde. Cela fait longtemps que je n’y suis pas allée.
La Vierge est toujours là, et elle m’aime toujours, même si l’inscription est presque effacée.

Pic de la Garde
Pic de la Garde

La vue de là-haut est belle, vaste. Au fond, le soleil se couche sur le puy de Dôme. Dans la vallée, les forêts bruissent des chants des oiseaux. il fait bon, il fait calme.

Dernières lueurs
Dernières lueurs

Un bon coucher de soleil, c’est une heure avant et une bonne demi-heure après. La batterie de mon appareil photo en décide autrement. Et puis de toute façon, je préfère rouler pendant qu’il fait encore jour. C’est sous une explosion de rose que j’enchaîne les virages. Pas besoin de réfléchir, la moto penche en douceur.

Rose
Rose

C’était une courte balade, un moment de décompression, une des raisons pour lesquelles je suis partie de Paris. Avoir la possibilité de prendre l’air sur un coup de tête. Profiter à la fois de la nature et de la moto. J’avais failli oublier…


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