DDMT – jour 6 – Une journée marathon qui porte bien son nom

Publié le 12 octobre 2012

Le road book a été distribué hier soir : c’est une grosse journée qui nous attendait aujourd’hui. Plus de 500 km de petites routes entre la Savoie et le Gard, en passant par l’Ardèche. Et comme on ne change pas une formule qui marche depuis le début de la semaine, c’est sous la pluie et dans le brouillard que nous sommes partis. Tellement d’ailleurs que la première spéciale, dite de l’Observatoire, celle avec la vue magnifique sur le mont Blanc, était dans une belle purée de pois. Une première partie des concurrents l’ont montée, mais vu les conditions, la direction de course a décidé de l’annuler : trop dangereux de rouler vite dans ces conditions.

Même les vaches trouvent que la météo déco(r)nne complètement.

Quand la pluie s’est arrêtée et le brouillard s’est levé, il ne restait que les feuilles mortes sur la route détrempée. Bienvenue à Holiday on leafs…

C’est en Ardèche qu’on a retrouvé des routes vraiment sèches et, petit à petit, du soleil. Du coup, pour beaucoup, le moral est remonté en flêche. Il fallait voir ce soir les yeux de Jean-Marc qui pétillent quand il raconte les anecdotes de sa journée, les montées de col, les roulages avec Barbara Collet ou la garde républicaine. Une grosse journée, mais une belle journée, sans pénalités en plus (il progresse en calcul) qui lui permet de gagner quelques places au général.

Grand sourire aussi pour Benoît, qui s’est bien fait plaisir aujourd’hui. Il a réussi à naviguer « à l’oeil », le vector et le compteur de la katoche étant toujours en panne, et à passer à travers feuilles mortes et gravillons sans frein arrière. Le reste de la journée, ce sont des arsouilles inracontables, à base de « je les ai pourris » et de moto qui manque de watts. Il rentre ce soir dans le top 20 et est très très proche du podium en catégorie sport.

Pour sml, pas de gamelle. Une mini-panne moto avec un embrayage qui fuit plus ou moins, mais c’est une panne habituelle sur sa mamie de presque 100 000 km et ça se résoud facilement.

La gamelle, c’était pour Cyril, la moto qui cale dans une épingle et plaf, par terre. Le reste de la journée a été bonne et lui aussi gagne quelques places au classement.

Par contre, grosse déception pour Marie… Ce matin, la moto ne marchait pas très bien, mais bon, elle a fait avec. Comme si ça ne suffisait pas, à 60 km d’Alès, elle s’aperçoit que son pneu arrière est crevé. Surgonflage dans un garage, 60 km fait avec angoisse (et louvoiements sur la fin). Juste avant la spéciale, Filipe lui descend le compresseur au départ, elle surgonfle un peu et fait le circuit rallye d’Alès dans ces conditions. Changement de pneus pendant l’assistance, changement de bougie aussi. Et là, la moto ne redémarre pas…

Malgré la remise en place des anciennes bougies, la moto ne veut rien savoir. L’heure tourne et Marie ne peut pas ramener la moto au parc fermé dans les temps. Ce soir, Manu et Pierre se sont penchés sur le moteur pour chercher la panne. C’est qu’on a tous envie que Marie reparte demain, même hors course.

Malheureusement, ce n’est pas réparable ici.

Du coup, je regrette, quand j’ai croisé deux chats noirs cet après-midi en Ardèche, de ne pas les avoir sacrifié rituellement. Parce que là, ça commence à faire beaucoup.

Ce soir, nous sommes donc installés sur le circuit d’Alès avec un top campement organisé par nos assistants de choc. On voit qu’ils sont maintenant parfaitement rodés ! Et comme il ne faut pas se laisser aller dans la vie, on a eu droit à un bel aligot. Parce que mine de rien, on a beau être dans le sud, ça caille un peu ici !


Moto, Rallyes routiers