Jeudi 20 et vendredi 21 juin
Montpellier – Roissy – Minneapolis – Denver – Colorado Springs
Les voyages forment la jeunesse, m’enfin ils fatiguent bien aussi ! Après 3 avions, 2 voitures, 1 bus, 1 métro, 1 voiturette à wagon et 4 fauteuils roulants pour Sylvie, nous sommes enfin arrivés à Colorado Springs dans la nuit de jeudi à vendredi (à partir de maintenant, je parle en heure locale de Colorado Springs, soit 8 heures de moins qu’en France). Quasiment 24 heures de voyage, au cours duquel nous avons très peu dormi, regardé quelques films (je vous déconseille Warm Bodies, un vrai navet, j’ai bien aimé Django unchained), mangé un peu.
Et pris du retard. 40 mn de correspondance à l’entrée sur le continent américain, avec un avion précédent qui arrive en retard et une douane à passer, c’est un poil optimiste. Même si nous avons eu droit à un transport express dans les halls de l’immense aéroport de Minneapolis
Nous avons donc raté l’avion de 17h30. Et c’est là que ça a commencé à vraiment déconner : nous nous sommes retrouvés sur deux avions séparés de deux heures, sans pouvoir échanger pour se retrouver ensemble. Je suis donc montée dans un avion qui partait normalement de Minneapolis deux heures plus tôt que celui de BBR et Gazelle, pour en redescendre, avec tous les autres passagers, une demi-heure plus tard. Problème de climatisation, changement d’avion. Je suis arrivée à Denver seulement une heure avant BBR et Gazelle, le temps de récupérer les bagages et le fauteuil roulant, et de vérifier que le contrat de location de la voiture, avec lequel nous avions eu des soucis juste avant le départ, était correct. Tout semblait rouler comme sur des roulettes (de valise) jusqu’au comptoir où l’on devait retirer les clés. Là, on apprend que le contrat existe bien mais qu’il a été annulé… Il est possible de prendre la même voiture que prévu, avec un nouveau contrat, ça coûte juste quatre fois le prix (en dollars) de ce que nous avons payé en France (en euros). Le cours du dollar a beau être avantageux pour nous, ça passe pas dans le budget. Après une heure de discussions avec un employé charmant, patient et conciliant, nous finissons les 100 derniers miles épuisés au volant du Dodge Caravan loué pour une journée en se disant qu’on trouvera une solution le lendemain mais que l’urgent, là, est d’aller dormir.
Merci à la technologie qui nous permet le lendemain d’être par webcam avec Babeth à Toulouse tandis qu’elle appelle l’agence en France par laquelle nous sommes passés pour la location. Le problème trouve une solution, mais nous devons retourner à Denver (160 km) pour modifier les contrats. Nous partons plutôt directement pour l’agence locale de Colorado Springs pour tenter une négociation. Deux consultations de contrat sur ordinateur et dix minutes montre en main plus tard, notre problème est définitivement réglé : nous gardons la voiture pour tout le séjour, avec le prix payé en France.
Avec toutes ces émotions, nous méritons une bonne bière !
Vers 17h, nous partons pour le magasin Apex, où sont gardés les sides, arrivés sur palette la semaine dernière. Petit tour d’abord dans la concession, aux mêmes dimensions que le reste ici : énorme ! Puis direction le hangar où les sides sont en bonne compagnie.
Les sides sont protégés par des bâches et amarrés sur des palettes en bois. Ils ont voyagé ainsi dans un container qui est parti de France il y a un mois et demi.
Le déchargement se passe bien.
Un peu d’essence dans le réservoir, quelques accessoires genre rétroviseurs mis en place et on peut repartir vers le Rainbow lodge où nous sommes basés. Il va y avoir un peu de mécanique à faire, des réglages surtout car même si nous ne sommes qu’à 1 800 m, les moteurs ne marchent pas aussi bien qu’en France.
Sur le chemin du retour vers le lodge, les deux sides font leur petit effet dans les rues de Colorado Springs. Il faut dire que ça ne semble pas très courant par ici, on voit plutôt des grosses Harleys sur les routes et dans les rues.