Au cours d’un apéro (il faut toujours se méfier des apéro), Antoine proposa: « Et si on allait jardiner dans le Morvan pour le 1er mai ? ». Résultat, dix motos ont répondu présent à 8h30, le 1er mai, porte d’Orléans. Certains se sont même levés plus tôt que les jours de boulot. Si ce n’est pas de la motivation, ça !
Un peu d’autoroute pour rejoindre le Morvan, à des vitesses tout à fait légales, ou presque. On a une excuse, il y a deux roadsters sans bulle dans la troupe. En tout cas, ça fait du bien de rouler avec des gens qui ne sont pas des malades de l’essorage de poignée. Et ça augure d’une très bonne journée. Etant située plutôt à la fin du convoi, je peux voir le balai des motos et de leurs clignotants, en train de doubler les voitures et de se rabattre sur la file de droite. C’est joli, ça fait presque arbre de Noël sur le bitume.
Dans le Morvan, petite pause chez Pôpa, distribution de boissons chaudes et des RB avec carte détaillée. Il n’y a pas à dire, c’est de la balade organisée. Chapeau. Deux motards supplémentaires nous rejoignent et nous nous retrouvons à 13 motos: une Transalp, un XT, deux GS, un VFR, un CBR, une Sprint, une TT, un TL1000S, deux SV, une Monster et une Speed Triple. Et comme l’a dit Sébastien, « avec un groupe très hétéroclites de bécanes, on a fait un joli petit groupe homogène ». Enfin presque, parce que pendant la balade, il y en a qui étaient plutôt devant, et d’autres (dont moi) plutôt derrière. Mais tout le monde s’est fait plaisir et c’est le plus important.
Pôpa nous accueille |
La vue depuis le parking |
Une partie des participants |
Joli alignement |
Noir, rouge, jaune |
Deux BDN |
Pause café |
Après un épisode remplissage de réservoir et cassage de clé pour la Speed Triple (et après, on essaye de nous faire croire que c’est fiable, les modèles européens), on commence à s’amuser un peu.
Comment démarrer une Speed Triple sans clé |
Neiman piraté |
Les routes sont jolies, parfois un peu gravillonnées. Et je découvre que certains surnoms sont bien portés. J’avais entendu parlé du chaloupé de la baleine. Ayant Pôpa devant moi quelques temps au début de la balade, je comprends ! La Transalp prend les courbes d’une manière… comment dire ? étonnante ! Et le pire, c’est que ça me fait flipper de le voir onduler comme ça sur la route. J’ai l’impression que lui passe mais pas moi, alors je ralentis un peu le rythme. Pique-nique dans un endroit bucolique, avec jolie rivière, petit pont de pierre et une table bienvenue pour poser nos repas. Mes cookies un peu mous pour cause de recette mal suivie sont rebaptisés mookies. Nom adopté, mais je garde l’orthographe américanisante: si la poterie ne marche pas, je pourrais toujours me reconvertir dans la pâtisserie et exporter outre-atlantique.
Après la pause, on repart. Je choisis Pôpa comme « poisson » pilote et j’essaye de suivre. Soit je me suis habituée, soit il a pris un autre rythme, mais le chaloupement de la baleine ne m’impressionne plus autant. Voire je le trouve très agréable à suivre. Je passe les virages un poil plus vite que ce que j’ai l’habitude de faire, les courbes sont plus faciles. Je crois même que je commence à les apprécier…
Par contre, il me semblait qu’Antoine, quand il a lancé l’idée de la balade, avait parlé de jardinage sur de toutes petites routes, où on roule super doucement… J’ai dû mal comprendre…
A Château-Chinon, quelques courageux partent pour une boucle de 66 km. Des lop^^^… oups, des motards raisonnables décident de boire un pot. J’aurais bien accompagné les premiers, mais je dois filer sur Vichy. Alors je me retrouve avec les seconds :o))
Pôpa m’a concocté un RB aux petits oignons. Bon, d’accord, pour aller à Vichy, il passe à l’est de Roanne. C’est pas le plus court, mais sur la carte, ça a l’air très joli. La première partie est d’ailleurs très bien mais la météo, qui nous a été favorable depuis le matin, se met à dysfonctionner. Aux environs de Montceau les Mines, je capitule face à la pluie. Je récupère la nationale, puis une grosse départementale. A un moment, la pluie s’étant calmée, je me suis dit que je retournerais bien jardiner un peu. A peine l’idée a-t-elle traversé mon esprit que ça s’est remis à goutter dru. J’ai laissé tomber, je suis arrivée à vichy par les grosses routes. Le jardinage, je le ferais le lendemain pour les reco de la DéDestivale.
De leur côté, les autres sont bien rentrés, la balade a plu à tout le monde et ceux qui n’ont pas pu venir l’ont bien regretté. Je suis contente pour Kris qui commence à dompter son canari à quatre pattes. Mais faudrait pas qu’elle progresse trop vite, sinon, qui je vais pourrir, moi ?
Garées sur un trottoir |