Les recos de la DéDéstivale

Publié le 23 mai 2002

En attendant Voyou
J’ai quartier libre pour la matinée, Voyou ne devant venir qu’en début d’après-midi pour la reco d’un des RB de DéDé. J’en profite pour aller chercher quelques ancêtres à la mairie de Charmeil. Ayant fait chou blanc, j’ai un peu de temps devant moi. De quoi faire une cinquantaine de kilomètres, à vue de nez. Je me plonge dans mon atlas routier et je décide d’aller me promener vers Ferrières sur Sichon, coin signalé comme « sympa » par DéDé. A la sortie de Cusset, je prends la D995. Et ça commence bien: la route est large, le bitume nickel, les virages s’enchaînent. Un peu avant Ferrières, je tourne sur la droite, direction Lachaux. C’est là que je le vois. Il était au bord de la route, comme tant d’autres, l’air innocent. Je ne me suis pas méfiée outre mesure, je me suis juste dit « chic ». Quelques tours de roues plus loin, vlan, voilà que je tombe sur un deuxième. Rhhhôô, ils exagèrent dans le coin. Ma banane sous le casque s’élargit. Et je commence à être à l’affut. J’ai bien eu raison, car un peu plus loin, à la sortie d’un village il y en a un troisième. Je suis tombée sur une collection ! En plus, ces trois panneaux s’enchaînent parfaitement. Soit 16 km de virages en continu. Dire que c’est une route que j’ai choisie au hasard sur la carte, j’imagine la tête des autres. De plus, les paysages sont magnifiques et j’hésite parfois entre ralentir pour regarder sur les côtés et maintenir le rythme pour prendre un bon virage.

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Champs et Monts
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Petite ville

Ma cinquantaine de kilomètres prévus se transforme en une centaine. Gourmande je suis, gourmande je reste. Je finis par de jolies courbes en arrivant sur St Yorre, et j’arrive un peu en retard, mais ravie, chez DéDé où Voyou est déjà là. Toute fière de mes trouvailles, je décris le chemin parcouru. « Ah, me dit DéDé, tu as fait une partie du « Puy de Montoncel » à l’envers ». Tiens, c’est marrant, ce RB-là, je l’avais repéré sur le papier et la carte, m’étant dit qu’il avait une gueule fort sympathique. Donc, futurs participants de la DéDéstivale, notez déjà que ce RB vaut le détour. J’ai vu que depuis, DéDé l’a modifié et amélioré: il parcours pratiquement toutes les routes sympa de ce coin. Seul bémol, indépendant de la volonté de notre super organisateur: les gravillons qui agrémentent parfois les routes et donnent un peu plus de charme à la balade. Non seulement ça tourne, mais ça glisse aussi. Remercions en la DDE locale.

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Panoramique

Un faux col où il y a à voir et à conduire jusqu’à plus soif
Avec Voyou, nous jetons notre dévolu sur le malheureux RB « la Croix du sud » qui va être parcouru, testé, noté et jugé. Il tient son nom d’un petit col, à 700 et quelques mètres d’altitude, la Croix du sud, où convergent sept routes. DéDé, très joueur, nous en fait goûter cinq, dont deux fois la D25 vers Renaison. Avec Voyou, nous avons été un peu goinfres. La D25, nous l’avons faite quatre fois. Une première fois en se trompant de route. Nous avons bien parcouru la moitié de la descente avant de trouver un endroit où faire demi-tour pour remonter vers la Croix du Sud. On a repris la route normale, vers Ambierle, pour remonter vers la Croix du Sud et redescendre, en entier cette fois-ci, vers Renaison. C’est à ce passage que j’ai remarqué le petit panneau, caché par un gros tas de bois. Un signe en forme de Z vertical et un chiffre en dessous. « 12 km ». Tiens, c’est la distance jusqu’à Renaison… Je vous fait grâce de la photo. Petite pause à la Loge des Gardes où nous tombons sur un mec du coin, fort sympathique mais très bavard. C’est qu’il ne doit pas voir beaucoup de monde par ici à cette époque de l’année. Nous avons eu droit à l’énumération de toutes les curiosités du coin, en particulier une route « magique » qui semble visuellement monter et qui est en fait une descente. Pas vu, donc pas de témoignage à apporter. Nous réussissons à repartir et là, grand bonheur, le RB repasse encore par la D25, dans le sens de la montée ce coup-ci. J’ai oublié de signaler que sur cette route, le bitume est très joli (rose), très propre et qu’il accroche bien.

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Voyou en plein travail
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Vue

Jusque là, le rythme a été tranquille, celui d’une belle balade entrecoupée par des pauses pour que Voyou note ses remarques sur le RB. Mais tout d’un coup, ça accélère. Ca va un poil plus vite. Un bon poil ! J’enquille les virages dans la roue arrière de Voyou en me disant que ça passe bien et que c’est génial. Du bonheur !!!!! Cette route vaut le détour, comme les autres d’ailleurs. Ce RB, c’est près de 200 km à vous coller un grand sourire dans le casque et à vous décoller la parafine du bord des pneus. C’est d’ailleurs ce qui arrive à mes D207, partis neufs de Paris et qui commencent à boulocher sur les côtés. Un grand changement, ces pneus. La moto est plus facile à mettre sur l’angle et surtout elle y reste, alors qu’avec les Mez4, il fallait que je me batte un peu pour la maintenir penchée. Je trouvais ça assez rigolo avec les petits virages, mais je préfère les nouveaux sur les courbes un peu plus larges. Au total, ce RB a été testé et approuvé: de bonnes routes, plein de virages, de jolis villages traversés (mention spéciale pour Chatel Montagne), des paysages à regarder. Vu que les autres ont l’air du même tonneau, la DéDestivale va être terrible.

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Ferme au fond de la vallée
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Champs et vache
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Au pays de Michelin

Pluie, neige, vent
Le lendemain, changement de temps. La pluie tant annoncée par la météo finit par arriver. Et c’est sous des trombes d’eau que je pars tester « le col de la Croix de l’homme mort ». Gros changement de programme, des petits virolos, je passe à du très roulant et aux grandes courbes et moi, à priori, j’aime pas les grandes courbes. Surprise, finalement, je trouve que ce n’est pas si désagréable que ça. Les pneus, je pense, y sont pour beaucoup. Petit passage sur la N89, que je connais déjà dans les environs d’Ussel (pour info, c’est une nationale qui est limitée à 30 sur certaines portions). A Thiers, elle tourne pareil ! Puis enquillage sur la D906. Après un petit bout de droit, on arrive sur Olliergues, où ça commence à tourner sérieusement. Jusqu’à Ambert, c’est rigolo. Je m’arrête dans un café, dont la proprio m’apprend qu’il a neigé sur les hauteurs le matin même. Par le col de la Croix de l’homme mort ou par Chalmazel, ça risque de ne pas passer en moto. En plus, il continue de pleuvoir et de faire froid. Arggghhh, pour la deuxième fois en trois jours, je me la joue lopette et je rentre par les grandes routes. Ce qui me permet au passage de refaire la D906 puis un bout de la N89. C’est limite si j’y prends goûts, aux grandes courbes.
Donc mission à moitié remplie pour ce RB. Il n’a pas été testé en entier, mais le peu que j’en ai vu est ma foi fort sympathique.
En fin d’après-midi, je pars de Vichy pour aller sur Lyon. Je me montre goinfre une fois de plus: sur les conseils de DéDé, je repasse par la Croix du Sud et la D25 jusqu’à Renaison. Une belle façon de quitter cette montagne bourbonnaise, que je ne connaissais pas, qui m’a séduite et que j’attends avec impatience de retrouver en juin.

Epilogue
Dimanche, retour de Lyon sur Paris. Je décide de jardiner un peu, malgré le temps qui n’est pas au beau fixe. Sur le conseil des locaux, je passe par Chauffailles. Dommage, il pleut et quelques mouvements de mes roues sur des portions de bitume noirs et lisses juste avant d’y arriver incrustent une légère angoisse dans mon cerveau. Je passe à 60, là où, quand c’est sec, je dois rouler au moins à 80-90. Ensuite, direction le Morvan, où les routes sont bien sèches et le soleil fait quelques timides apparitions. Je recommence à m’amuser et comme j’ai vu quelques jours pus tôt que ça passait sans problème, je trace à une vitesse inhabituelle pour moi quand je suis toute seule. Petit détail croustillant: je fais sans le faire exprès et à l’envers la partie du RB de Pôpa que j’avais zappée mercredi… Il est bien, ce RB.
Arrivée à Auxerre, je prends l’autoroute, histoire de ne pas arriver trop tard à Paris. C’est trempée, avec mes affaires de pluie et de moto, mon sac à dos et ma sacoche réservoir que je vais voter. A moins le quart, moins dix… Ouf, j’étais dans les temps.


Moto