Pour octobre, j’avais prévu de prendre quelques vacances. De partir loin, de m’aérer le cerveau. Mais une année passée à travailler dans un atelier indigne de ce nom, avec de la poussière, une grande partie du sol impraticable, pas d’endroit pour recevoir correctement les visiteurs, l’électricité qui vient de la maison d’à côté, le constat était clair : il fallait faire des travaux. Et fin octobre, je participais à des journées nationales des métiers d’art. Hors de question de recevoir du public dans un endroit pareil. J’ai eu un mois pour transformer mon taudis en palace
Donc en guise de vacances, j’ai soulevé des sacs de chaux, rempli et vidé la bétonnière, pelleté quelques tonnes de gravats, sable et graviers, vissé des planches et un plancher.
Avant : L’atelier est un ancien trois pièces de 50 m2, dont j’ai enlevé toutes les cloisons, ainsi que le plancher bois, complètement pourri, qui recouvrait les deux tiers de la pièce. Les anciens locataires avaient eu la délicatesse de laisser enfermés pendant 5 ans leurs animaux de compagnie, chats et chiens. Résultat : deux ans après leur départ, ça puait encore !
Sous le plancher bois, le dessus des voûtes du rez-de-chaussée. C’était rempli à l’ancienne par de la terre. Il a fallu en évacuer 10 cm en moyenne tellement elle était imprégnée. Une fois la pièce débarrassée de tout ce qui puait, elle a commencé à retrouver une odeur normale…
Au-dessus des voûtes |
la dalle ciment |
La première étape a été de refaire les murs. Je les avais gratté pour enlever l’enduit ciment, l’enduit chaux ou le plâtre qui était dessus. L’enduit a été fait en deux passes : une première assez grossière pour bien recouvrir le mur, une deuxième un peu plus fine lissée à la taloche éponge quand l’enduit commence à prendre.
L’enduit |
L’enduit |
Un grand mur lisse |
Changement de couleur |
Si l’enduit était très beau par sa structure, j’étais beaucoup moins convaincue par la couleur. J’ai utilisé du sable de l’Allier pour le faire. Et ce sable est gris… J’ai donc pioché dans mes oxydes de céramique et avec un mélange de chaux, d’ocre rouge et d’ocre jaune, je suis arrivée à une couleur d’enduit bien jolie que le gris béton de départ. Cette couleur a énormément éclairci au séchage et j’ai maintenant un blanc très légèrement teinté sur les murs.
Une fois que les murs finis, ça a été le tour de la dalle, au-dessus des voûtes. Les plus gros creux ont été comblés avec les gravats provenant de la démolition d’une cheminée dans ne autre pièce. Ensuite, on a étalé une couche de sable pour finir par une chape légère dans laquelle sont calées les lambourdes pour le plancher.
La chape légère |
La phase suivante a été de recouvrir un mur et le dessous des fenêtres de planches de bois. J’ai acheté celles-ci dans une scierie à côté de chez moi, au même prix que du lambris pas cher, pour une autre qualité. Seul inconvénient, le bois n’étiat pas sec, ce qui a créé des jours entre les planches au fil du temps. La finition, à venir, sera un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine.
Pose des tasseaux |
Le mur recouvert |
La pose sous les fenêtres |
Vu d’ensemble |
Phase finale : la pose du plancher. J’ai choisi des dalles d’un matériau dont le nom m’échappe, qui ressemble à de l’OBS, mais avec des particules de bois plus fines. Une promo dans un magasin de bricolage. Les dalles sont assez étroites (60 cm de large, 1,60 m de long) et se posent sur lambourdes. Pour la finition, j’ai passé une couche de fondur et trois couches de vitrificateur satiné passages intensifs. Avec un an de recul, je me demande si quatre couches n’auraient pas été mieux. Mais l’ensemble rend bien et ça me fait un bel atelier. Le mois entier passé à faire ces travaux n’a pas été vain…
Préparation de la pose |
A trois, ça va vite |
A chacun sa tâche |
Après l’effort, le réconfort |
Une fois terminé |
Vue de l’autre côté |
Mon tour dans son nouvel environnement |
Une première installation |