CORINNE 'TITE ROUTE
L'oeil dans le viseur, les roues sur le bitume, les mains dans la terre
Yop tout le monde,
Après avoir été commerciale, je me suis transformée ce matin en colleuse d’affiches (c’est pour un marché de potiers à Montferrand les 2 et 3 décembre, hop, la pub, c’est fait, c’est bon, je passe à la suite).
Comme DéDé a dit que par nos contrées ça caille, j’ai mis le pantalon cordura, le blouson d’hiver et les gants mi-saison. Vu qu’il faut que je sillonne tous les petits villages aux alentours de chez moi, je prends mon véhicule économique préféré et zou, j’y vais. Pour me guider : la carte et mon GPS préféré à moi que j’ai. Au début, je suis sage : Parentignat, Usson, Sauxillanges. Puis je file au moulin de Civadoux, mon restau préféré. Une fois donné l’affiche à Sophie, j’hésite. Ma carte me dit de retourner sur Sauxillanges. Mon GPS me dit que ce serait bien de continuer dans la vallée. Comme il parait que nous, les femmes, ont a un sixième sens, je décide de suivre mon instinct et de suivre la petite rivière qui serpente
entre les arbres et que la route suis langoureusement. C’est joli, c’est vraiment joli à l’automne, avec les tapis de feuilles qui décorent le sol des sous-bois, les arbres qui commencent à se dénuder de leur parure flaboyante. La route, parsemée de gravillons en paquets épais et de feuilles mortes en tapis moelleux, n’incite pas à mettre gaz, mais je m’en fous, c’est beau.
A St Genest la Tourette, je prends direction St Germain l’Herm. C’est un peu plus loin que le secteur que je suis censée couvrir. Mais bon, vaut mieux qu’il y a des affiches partout, non ? Je monte en altitude, il fait toujours aussi peu froid. Le ciel hésite : noir par endroits, bleu à d’autres. Par là-haut, j’ai une vue sur la vallée de l’Allier, avec les Monts Dore et le Sancy en arrière plan. Les couleurs sont extraordinaires: le soleil jette une lueur pâle sur les champs verts et bruns, les forêts jaune et rouille, les montagnes sombres au fond qui se découpent sur un ciel blanc. La route s’améliore, plus large, moins de gravillons, moins de feuilles, juste encore mouillée. Je repars vers Fournols, Echandelys, Brousse. La route commence même à être sèche par endroits. Sugères, Manglieu, je me rapproche de chez moi. Dans un village, je vois l’heure sur une église. Midi, il est temps que je rentre. Des bols m’attendent à l’atelier. Mais je me dis qu’il ne va pas faire un aussi beau temps éternellement, que les routes sont de plus en plus sèches et que j’ai encore quelques affiches à coller.
Du coup, je crois que je vais aller finir mes bols vite fait et repartir en collage. Je n’ai pas fait du côté de St Germain Lembron, Jumeau, Auzon ce matin :o)
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Corinne ‘tite route
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Le bonheur n’est pas dans le pré, il est sur la route