CORINNE 'TITE ROUTE
L'oeil dans le viseur, les roues sur le bitume, les mains dans la terre
Samedi
L’étape de nuit s’est terminée, les rallymen ont été sympas et n’ont pas trop fait de bruit. Rien entendu du tout de leur retour.
Peu après leur départ pour l’étape de la journée, on se prépare avec Pascale pour rallier le CH du midi, avec l’Express en mode ravitaillement. Deux heures de route quand même, en direct. Et dire que les concurrents, eux, font un trajet plus sinueux !
L’étape du midi, avec une neutralisation d’une demi-heure, a lieu dans un petit, tout petit village de Corrèze. Un dixième de la population est venu regarder les motos passer, soit un vieux papy super gentil (ils sont onze dans ce village), qui nous a indiqué une source d’eau potable qui a rafraîchi tout le monde. Car il faisait chaud, très chaud, sous le soleil limousin.
 Le CH du midi |
 Spectateur |
 A l’ombre d’une grange |
 Un side qui avance tout seul |
 Chaleur |
 Un peu d’amour |
Les motards repartent les uns après les autres, comme ce motard barbu au guidon de sa fière Guzzi attelée. Ou ces poireaux sur une moto improbable en rallye (les poireaux sont sur la selle passager mais aussi sur la selle conducteur) après réparation d’une crevaison du pneu arrière.
 Vieil ours |
 Poireaux |
Une fois nos pilotes nourris (désolé Chabou et Rob pour le raté) et repartis, nous reprenons la route avec Pascale pour un retour sur Marcillat, avec une visite express des ruines gallo-romaines des Cars (très jolies, pas eu le temps de faire des photos). Je dépose Pascale à Marcillat et file vers le circuit de kart pour la dernière spéciale. Les premiers sont déjà passés, j’ai raté la bataille. Mais les suivants sont assurés eux aussi le spectacle.
 Départ |
 Un petit bout de ligne droite |
 Spectateurs |
Les side-cars ont été énormes ! Une mention spéciale à Marie-Laure du side 280 qui, à chaque tour où je l’ai prise en photo, affichait un sourire radieux sous son casque. Plus ça va, plus j’ai envie d’essayer, ça a l’air bien, faire le singe.
 Virage |
 Old school |
 Sourire |
Les motos solo se sont ensuite succédé, sous l’oeil attentif des commissaires de piste, dans des styles divers et variés. Ca se voyait bien que les vieux trails ne sont pas fait pour la piste, vu comment ça plonge au freinage. Et chapeau à tous ceux qui faisaient frotter de partout. On entendait clairement arriver la DN01 un ou deux virages à l’avance !
 Poursuite |
 Visière ouverte |
 Poireaux |
 Poursuite |
 Bras écartés |
 Tranquille |
Et re-mention spéciale à Moon qui va fait le spectacle, tout en glisse, passages dans la terre, avec son Husaberg.
 Poussière |
 Contrejour |
Bref, au final, c’était un excellent rallye vécu de l’intérieur. J’ai passé trois jours vraiment denses qui ne me donnent qu’une envie : revenir. J’aime aussi beaucoup ce milieu, la tenacité de nombre de pilotes. J’en ai vu plusieurs arriver d’une étape où ils avaient galéré, complètement crevés et déprimés, avec une seule envie, celle d’arrêter, de laisser tomber. Il leur suffit d’un peu de repos, et ils sont prêts à repartir le guidon entre les dents, la poignée droite calée en bas. Vu de l’extérieur, cela parait du masochisme. Pour connaître ce genre de sensations, je sais que c’est dense, intense à vivre et je les comprends. Et je suis contente de les voir vivre ces moments.
Et si un jour un side a besoin d’un singe, je veux bien essayer.