Yop,
Ce matin, je prends la moto pour le boulot : aller porter une facture à Egliseneuve les Liards, encaisser le chèque à la poste de Sauxillanges. Dire qu’il y en a qui prennent le périf.
Bon, quand je sors de la Poste, il est 11h45, il fait un superbe soleil dans un beau ciel bleu, avec un petit vent frais juste ce qu’il faut pour donner une température idéale pour rouler. Je n’ouvre l’atelier qu’à 14 h, ça me laisse un peu de temps pour rouler. Comme d’hab ces derniers temps, je n’ai pas pris de carte avec moi, donc j’y vais au hasard des panneaux, des noms des villages et de la position du soleil dans le ciel.
Je commence par aller vers Condat les Montboissier. Une petite mise en bouche avec une ‘tite route très sinueuse en fond de vallée avec la rivière qui va bien à côté. J’ai à peine faire dix kilomètres que c’est déjà le bonheur. Je crois que je l’ai déjà fait dans l’autre sens, cette route et qu’elle m’avait déjà fait plus que bonne impression. Le réglage récent de la précontrainte de l’amortisseur arrière est une bonne chose, la moto me parait bien plus stable dans les virages. Faudra quand même que je la réduise un poil, la précontrainte. Direction Montboissier puis Auzelles. La route est un peu moins sinueuse, mais tout aussi jolie. L’atmosphère me rappelle mes vacances de gamine, fin août, avec les tracteurs dans les champs, la couleur des blés qui viennent d’être fauchés, les oiseaux et les serpents sur la route, les odeurs de barbecues dans les villages. Passé Auzelles, je me dirige vers Cunlhat, puis vers Tours sur Meymont. A nouveau une route du bonheur. Pourtant, maintenant que j’ai la carte sous les yeux, je vois que Mr Michelin ne l’a pas soulignée de vert et qu’il m’aurait plutôt conseillé d’aller vers Domaize et Courpière. Gasp, faudra que je revienne pour la faire, celle-là. Je finis à Olliergues, par une route comme je les affectionne : petite, viroleuse et pleine de gravillons :o)
Blabla avec une potière (on ne se refait pas). Je ne sais pas trop quelle heure il est mais je me doute que ça tourne. Un menuisier doit passer chez moi en début d’après-midi. Ca serait ballot que je ne sois pas là quand il arrive. Donc j’ai mis gros gaz pour rentrer. Si si, gros gaz. Enfin, par rapport à d’habitude. J’ai bien essayé de faire frotter les cale-pieds mais avec la précontrainte de l’amorto correctement réglée, c’est quand même moins facile. Du coup, pas de scrouitch, mais un gros plaisir à prendre de l’angle entre Olliergues et Biroux, puis en direction de Cunlhat et enfin sur la D996. Ce qu’il y a de bien à faire de la moto régulièrement, c’est que je n’oublie pas complètement le mode d’emploi de la moto et je ne suis pas obligée de tout réapprendre à chaque fois. Sugères, direction Manglieu puis petit raccourci par la Gravière, Flat avant d’arriver au Chauffour. Je coupe le contact à 13h50.
Finalement, le menuisier n’a pas pu venir, j’ai quand même ouvert l’atelier à l’heure. Quelques visites, un repas à base de produits du jardin de la voisine et de producteurs bio du village d’à-côté, une balade ce soir au soleil couchant. Bref, une journée qui efface les doutes que j’ai parfois à continuer la vie de barge que je me suis choisie…
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Corinne ‘tite route