CORINNE 'TITE ROUTE
L'oeil dans le viseur, les roues sur le bitume, les mains dans la terre
Mercredi 29 septembre – Belleville – Brides les Bains
Belle étape aujourd’hui, qui fait passer par la Bresse, le Jura, avant de commencer à attaquer les Alpes.
Et le temps est de la partie ! Comme la première spéciale est un peu trop proche (et que c’est en plus du circuit qui ne m’intéresse pas trop), je décide de partir pour la spéciale de Janvais, dans le Bugey. Traversée des Dombes par un soleil levant dans la brume, c’est magnifique et plus rapide que l’itinéraire conseillé par Viamichelin. Quand j’arrive, la route est déjà fermée, il y a quelques personnes et les préparatifs commencent.
 Protégeons les arbres |
Commissaires, infirmiers, policiers, organisateurs, tout ce petit monde arrive assez rapidement. Ca en fait du monde pour juste une spéciale, même si celle-ci est un peu plus longue que les autres avec ses cinq kilomètres. Et il y a même l’escorte présidentielle.
 Escorte présidentielle |
 Briefing des commissaires de piste |
Reconnaissance de la spéciale en voiture : elle est vraiment sympa, bien viroleuse, plutôt en sous-bois, avec quelques changements brusques de lumière mais pas trop. Mais, car il y a un mais, au deux-tiers du parcours, juste après un changement de direction un peu brusque, la route devient bien gravillonnée. Nos amis de la DDE sont passés par là il y a peu… C’est ici que je choisis de passer l’après-midi, avec les commissaires de piste, au soleil (plus chaud qu’à l’ombre de la forêt).
Et la course arrive. Les différences de styles sont impressionnantes : certains arrivent en enroulé tranquille et passent l’épingle sans souci. D’autres sont plus à l’arrache : blocage de roue au freinage, trajectoire super coupée, réaccélération un poil trop tôt qui va zigzaguer la moto. Les pieds sont bien utiles pour rattraper tout ça. Au passage des sides, les gravillons volent dans tous les sens. Les sides eux-même parfois, sans gravité.
 Commissaires au bord de la spéciale |
 Bidru et son Gex |
 Envol de gravillons |
Une seule chute sans trop de gravité sur la spéciale. Les spectateurs étaient peu nombreux. Le veau qui gambadait sur la route le matin a été remis dans son pré (j’ai trouvé sa mère juste en repartant, ça m’a rappelé les vacances en Corse). Et le cycliste qui voulait prendre la spéciale à l’envers avec son vélo sur l’épaule pendant la course a finalement pris une autre route.
 Comme en Corse |
La journée a été apparement assez dure. Grosse hécatombe dans les motos classiques, dont deux casses moteur (notamment la Goldwin réparée hier suite à deux joints de culasse, qui s’est suicidée aujourd’hui par une bielle). Plusieurs accidents, sur route et au circuit de Bresse. La fatigue commence à se sentir parmi les coureurs. Il y en a même un qui a disparu de la circulation pendant quelques heures : en retard sur le parcours de liaison, il a trouvé le col de la Madeleine fermé. Et comme son téléphone avait rendu l’âme dans une chute précédente, impossible de prévenir qui que ce soit.
En tout cas, le paysage est magnifique et ça fait plaisir de voir les sommets enneigés. Le contraste avec Val de Reuil, où nous étions il n’y a pas si longtemps, est énorme. Ca donne l’impression de vivre plusieurs vies et ça fait un peu perdre le sens du calendrier.