Vendredi 28 juin
Cette matinée, derniers essais et les plus importants : les qualifications. Cela se passe dans le bas de Pikes Peak, partie très sinueuse et rapide et pas encore trop pentue, sauf sur la fin. Le réglement dit que ne participeront que les pilotes ayant fait au maximum 115 % du temps du plus rapide. Autant dire que ça transpire sous certains casques par peur de ne pas être retenu.
Comme on est en bas, pas besoin d’arriver (trop) tôt sur le site : youpi, ce matin, c’est grasse mat’, on peut dormir jusqu’à 3h ! On s’installe au milieu des arbres, le soleil se lève, briefing des pilotes, prière… Nous commençons à être habitués.
Jeudi 27 juin
Pour la troisième journée d’essais, on monte là-haut, tout en haut. Le départ de ce troisième tronçon se fait à Devil Playground (pour ceux qui veulent voir le tracé de la course, c’est là), dans un univers de pierre, de sable, de poussière. Et de papillons !
Mercredi 26 juin
Youhouhouhou, ce matin, pas de panne de réveil, pas de perdition de la voiture d’assistance (ce n’est pas moi qui conduisait) et Babeth et Philou ayant leur passe, toute l’équipe est arrivée à la bonne heure à Glen Cove, comme hier, pour cette deuxième journée d’essai. Cette fois, le circuit est divisé en trois parties et nous sommes sur celle du milieu. La partie du bas est celle des essais qualifs et nous y serons vendredi (donc si vous avez un minimum d’esprit de déduction, vous avez compris que demain, nous serons dans la partie du haut. Enfin normalement… On n’est pas tout à fait sûrs, mais c’est ce qu’on a compris).
Donc arrivée dans la nuit encore noire à Glen Cove. Les camions, voitures et pick-ups s’installent, les motos sont préparées et on attend à la lueur des lampes torches et des phares 5h30 que les essais puissent commencer.
La place est limmitée, alors c’est un peu serré sur le parking.
Mardi 25 juin
Quoi de mieux qu’un petit coup de stress pour se réveiller de manière efficace ?
Ce matin, réveil très très tôt pour monter aux essais à Pikes Peak en tout début de matinée (on peut même dire en fin de nuit). Gazelle ouvre un oeil à 3h30, se lève pour préparer le café. Là, un premier neurone se connecte. « Comment ça 3h30 ? » Et deuxième connection : « Put^^^^, c’est l’heure à laquelle on devrait être à l’entrée de Pikes Peak ! »
On ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé, mais voilà, panne de réveil et à l’heure où nous devrions déjà être au portail de Pikes Peak pour monter faire les premiers essais, nous sommes en train de jeter vite fait les affaires dans la voiture, BBR et Gazelle sautent dans le side et nous partons tous les trois dans la nuit noire les yeux encore collés de sommeil. Le side a pris le bon raccourci. Pour ma part, j’ai décidé de faire un tour dans Manitou Springs, la ville tout à côté de Colorado Springs. Commes les magasins étaient tous fermés, je suis allée voir la gare du petit train qui monte au sommet. Le point positif, c’est que maintenant, je sais où c’est. Le point négatif, c’est que c’est un cul de sac pour les voitures et que j’ai perdu pas mal de temps en plus de me perdre moi-même. Une fois sur la bonne route, je me suis rendue compte 1- que je n’étais pas la seule en retard ; 2- qu’il y avait beaucoup de monde qui voulait monter à Pikes Peak ce matin…
Lundi 24 juin
Je disais dans un précédent compte-rendu que Christophe Marquis était arrivé, complétant l’équipe des concurrents français en moto. Certes, il était arrivé, mais sa moto est toujours dans la caisse qui a servi à son transport via l’océan. Donc programme chargé en ce début de matinée : aller récupérer la moto (qui a été finie deux jours avant son embarquement), la mettre dans le fourgon qui va servir à transporter les motos entre le motel et la montagne (ici, ce n’est pas comme en rallye routier, il n’y a pas de parc fermé), charger aussi dans le camion les motos qui ne sont pas homologuées pour la route (les deux sides le sont) et aller aux contrôles administratif et technique.
Donc dès 6h30 (notre grasse mat’ de la semaine), direction Apex où la moto dort en compagnie de ses soeurs poussiéreuses.
Dimanche 23 juin
Aujourd’hui, c’est la dernière journée tranquille… Car demain commence la course avec les contrôles administratif et technique et dès mardi, les premiers essais.
Alors on en a profité pour se reposer, pour visiter un peu les environs, bricoler sur la moto. BBR et Gazelle sont aussi remontés au sommet, histoire de mémoriser le tracé et s’habituer un peu plus à l’altitude.
Sur la moto, changement des gicleurs, pour des plus petits, histoire d’adapter le débit d’essence à la pauvreté de l’air en altitude.
Samedi 22 juin
Ce matin, première montée à Pikes Peak dès l’ouverture, à 7h30 ! BBr et Gazelle partent avec le side, je suis sensée les suivre en voiture. Sauf que… une selle sur une Harley me tend son cuir accueillant et que ça me semble tout de suite beaucoup plus rigolo que de conduire une voiture climatisée ! Bruno Langlois et Eric Piscione, deux des concurrents français en moto, se sont fait un gros plaisir en louant chacun une Harley pour deux jours et montent aussi au sommet ce matin.
Jeudi 20 et vendredi 21 juin
Montpellier – Roissy – Minneapolis – Denver – Colorado Springs
Les voyages forment la jeunesse, m’enfin ils fatiguent bien aussi ! Après 3 avions, 2 voitures, 1 bus, 1 métro, 1 voiturette à wagon et 4 fauteuils roulants pour Sylvie, nous sommes enfin arrivés à Colorado Springs dans la nuit de jeudi à vendredi (à partir de maintenant, je parle en heure locale de Colorado Springs, soit 8 heures de moins qu’en France). Quasiment 24 heures de voyage, au cours duquel nous avons très peu dormi, regardé quelques films (je vous déconseille Warm Bodies, un vrai navet, j’ai bien aimé Django unchained), mangé un peu.
Depuis cinq ans maintenant, j’ai découvert la compétition moto sous différentes formes : rallyes routiers, endurance, supermotard, ce qui m’a emmené à travers la France pour suivre le Moto Tour ou différents rallyes (Dourdou, Ultimate, Volcans), au Mans et à Magny-cours pour les 24 h, le Bol d’Or et le Bol d’Or classic, en Espagne […]
La suite...Jeudi 12 juin
Alors que le printemps se termine et que l’été va pointer le bout de son nez, par une journée de juin, j’ai traversé les Cévennes…
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