19 septembre 2013
Une dernière mise à jour pour ce fil saisonnier bien peu fourni. Mon actualité photo était ailleurs…
Courant juillet, je suis allée faire un tour en Limousin pour aller voir des motos diesel. Oui, oui, des motos qui fonctionnent au gasoil. Des Royal Enfield en l’occurence. Côté économie, ça consomme encore moins que ma F650 GS qui a déjà une tendance chameau assez prononcée : 1,5 l aux 100 km pour les moteurs diesel contre 3,5 à 4 l pour mon mono. Par contre, côté vitesse de pointe, ma moto n’est déjà pas un foudre de guerre, mais les Royal Enfield, c’est vraiment fait pour flâner le nez au vent tranquillement dans la campagne et pas pour franchir le mur du son sur l’autoroute.
Alors une Royal Enfield diesel, ça ressemble à ça :
De loin |
Attention, pour cette histoire à rallonge, les ajouts se font à la fin de l’article et non pas au début comme pour les posts photo Frapi, en juillet 2010, faisait la remarque : « Corinne encore en SV, heureusement qu’il y a des choses qui ne changent pas ». Ben si, il y a des choses qui […]
La suite...La dernière fois, nous vous avions laissé à Las Vegas. Depuis, on a fini de traverser la Californie pour aller monter et descendre les rues de San Francisco puis prendre l’avion puisqu’il faut bien rentrer un jour (enfin il parait). Et depuis deux semaines, nous avons atterri en France. Par contre, nos têtes sont un peu restées quelque part au-dessus des nuages, pas loin des étoiles.
En parlant d’étoiles, nous allons, quelques instants, nous croire encore un peu aux Etats-Unis, à Hollywood exactement, et nous prendre pour des stars de cinéma à la remise des Oscars. Voici donc le temps des remerciements 🙂
Dimanche 7 juillet
Cela fait maintenant une semaine que la course est finie et après une journée de repos et de remballage du side qui est reparti en direction de la France par camion puis par bateau, nous avons pris la route afin de traverser la partie ouest des Etats-Unis.
La route est longue et la météo… variable.
Déjà, la course de Pikes Peak a tenu à pas grand chose : le lendemain de la montée, il neigeait au sommet tandis qu’en bas, les rues de Manitou Springs étaient envahies par l’eau. C’était un premier aperçu des conditions météo qui peuvent varier beaucoup d’une journée à l’autre et d’un état à l’autre.
La preuve, nous sommes partis par une température agréable et sur la route, nous avons trouvé ça :
Dimanche 30 juin
Cette fois-ci, on y est ! Mais ça pique un peu quand même : lever à 1h du mat’, pour partir du lodge à 1h30 et être aux portes de Pikes Peak vers 2h.
Vendredi 28 juin
Cette matinée, derniers essais et les plus importants : les qualifications. Cela se passe dans le bas de Pikes Peak, partie très sinueuse et rapide et pas encore trop pentue, sauf sur la fin. Le réglement dit que ne participeront que les pilotes ayant fait au maximum 115 % du temps du plus rapide. Autant dire que ça transpire sous certains casques par peur de ne pas être retenu.
Comme on est en bas, pas besoin d’arriver (trop) tôt sur le site : youpi, ce matin, c’est grasse mat’, on peut dormir jusqu’à 3h ! On s’installe au milieu des arbres, le soleil se lève, briefing des pilotes, prière… Nous commençons à être habitués.
Jeudi 27 juin
Pour la troisième journée d’essais, on monte là-haut, tout en haut. Le départ de ce troisième tronçon se fait à Devil Playground (pour ceux qui veulent voir le tracé de la course, c’est là), dans un univers de pierre, de sable, de poussière. Et de papillons !
Mercredi 26 juin
Youhouhouhou, ce matin, pas de panne de réveil, pas de perdition de la voiture d’assistance (ce n’est pas moi qui conduisait) et Babeth et Philou ayant leur passe, toute l’équipe est arrivée à la bonne heure à Glen Cove, comme hier, pour cette deuxième journée d’essai. Cette fois, le circuit est divisé en trois parties et nous sommes sur celle du milieu. La partie du bas est celle des essais qualifs et nous y serons vendredi (donc si vous avez un minimum d’esprit de déduction, vous avez compris que demain, nous serons dans la partie du haut. Enfin normalement… On n’est pas tout à fait sûrs, mais c’est ce qu’on a compris).
Donc arrivée dans la nuit encore noire à Glen Cove. Les camions, voitures et pick-ups s’installent, les motos sont préparées et on attend à la lueur des lampes torches et des phares 5h30 que les essais puissent commencer.
La place est limmitée, alors c’est un peu serré sur le parking.
Mardi 25 juin
Quoi de mieux qu’un petit coup de stress pour se réveiller de manière efficace ?
Ce matin, réveil très très tôt pour monter aux essais à Pikes Peak en tout début de matinée (on peut même dire en fin de nuit). Gazelle ouvre un oeil à 3h30, se lève pour préparer le café. Là, un premier neurone se connecte. « Comment ça 3h30 ? » Et deuxième connection : « Put^^^^, c’est l’heure à laquelle on devrait être à l’entrée de Pikes Peak ! »
On ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé, mais voilà, panne de réveil et à l’heure où nous devrions déjà être au portail de Pikes Peak pour monter faire les premiers essais, nous sommes en train de jeter vite fait les affaires dans la voiture, BBR et Gazelle sautent dans le side et nous partons tous les trois dans la nuit noire les yeux encore collés de sommeil. Le side a pris le bon raccourci. Pour ma part, j’ai décidé de faire un tour dans Manitou Springs, la ville tout à côté de Colorado Springs. Commes les magasins étaient tous fermés, je suis allée voir la gare du petit train qui monte au sommet. Le point positif, c’est que maintenant, je sais où c’est. Le point négatif, c’est que c’est un cul de sac pour les voitures et que j’ai perdu pas mal de temps en plus de me perdre moi-même. Une fois sur la bonne route, je me suis rendue compte 1- que je n’étais pas la seule en retard ; 2- qu’il y avait beaucoup de monde qui voulait monter à Pikes Peak ce matin…
Lundi 24 juin
Je disais dans un précédent compte-rendu que Christophe Marquis était arrivé, complétant l’équipe des concurrents français en moto. Certes, il était arrivé, mais sa moto est toujours dans la caisse qui a servi à son transport via l’océan. Donc programme chargé en ce début de matinée : aller récupérer la moto (qui a été finie deux jours avant son embarquement), la mettre dans le fourgon qui va servir à transporter les motos entre le motel et la montagne (ici, ce n’est pas comme en rallye routier, il n’y a pas de parc fermé), charger aussi dans le camion les motos qui ne sont pas homologuées pour la route (les deux sides le sont) et aller aux contrôles administratif et technique.
Donc dès 6h30 (notre grasse mat’ de la semaine), direction Apex où la moto dort en compagnie de ses soeurs poussiéreuses.